La discrimination sous toutes ses formes continue de sévir en France. Un enseignant a été renvoyé, hier dimanche, devant le tribunal correctionnel pour avoir invité des élèves de confession musulmane à changer de religion. Un acte portant la marque de l’islamophobie peut coûter cher à cet enseignant.
Un enseignant quinquagénaire d’un lycée professionnel privé catholique aurait appelé un élève musulman changer de religion. Indignés, les parents de ce dernier décident de déposer plainte. Il est aujourd’hui poursuivi pour « incitation à la discrimination raciale ou religieuse », « harcèlement moral » et « dénonciation mensongère ».
Islamophobie ou humour de mauvais goût?
L’enseignant qui est aussi maire d’une commune explique que ces propos n’étaient pas une offensive dirigé contre les musulmans mais plutôt un « trait d’humeur » qui été mal pris, selon le média français, Le Monde. « J’enseigne le droit et l’histoire juridique qui est beaucoup rattachée au catholicisme et à la chrétienté. Une élève me dit qu’il n’y a pas de religion en France, que la seule qui existe c’est la laïcité », a-t- indiqué.
A couteaux tirés avec l’élève, l’enseignant lui rappelle qu’il est dans un établissement catholique. Voulant offenser davantage l’élève, il rajoute une phrase qui lui a couté une mise en examen. « (…) si des musulmans le veulent, ils peuvent nous rejoindre », des propos que l’élève ne semble pas accepter.
L’enseignant a été par la suite placé sous contrôle judiciaire selon la même source soulignant qu’il a été déjà « suspendu à titre conservatoire par le recteur d’académie » avec interdiction d’exercer une profession de contact avec les mineurs.
Un islamophobe ,nommé Zemmour
Il semble que la discrimination religieuse ou en de termes encore plus précis : l’islamophobie, a toujours été ce sarcome qui gangrène la France. Se présentant à la présidentielle, le polémiste Eric Zemmour ne ménage aucun effort pour tirer à boulets rouges sur tout ce qui représente l’islam. Ses déclarations controversées sur la religion exhortent des millions de musulmans français à s’opposer à sa candidature le considérant comme un ennemi redoutable de l’islam. « contrairement à d’autres, je ne fais pas de distinction entre l’islam et l’islamisme. C’est une fausse distinction », a-t-déclaré.
« Mais je fais la distinction entre l’islam et les musulmans. J’appelle tous les musulmans à s’assimiler et à renoncer à la pratique de l’islam qui impose un code juridique et politique » a-t-il dit ouvertement. Des propos qui ont largement été dénoncés et contestés par la communauté musulmane en France.