Islamophobie en France: la solution « politique » de la mosquée de Paris

Islamophobie en France: la solution « politique » de la mosquée de Paris

Ce n’est plus un secret, en 2022 et aux portes de la présidentielle en France, les musulmans se sentent plus « étrangers » que jamais. Entre les candidats de droite et de l’extrême droite qui les prennent pour cible, les agressions croissantes contre les musulmans et les Algériens et les propos haineux, quelle est la solution pour la communauté musulmane à l’Hexagone ?

Avec la montée de haine de l’extrême droite ces derniers temps, la situation se corse pour les musulmans, qui par crainte, se font de plus en plus petits. Twitter est désormais un défouloir pour les islamophobes, encouragés par des débats politiques qui tournent autour du même sujet : l’islam.

Vers des lois contre les musulmans et les étrangers ?

Le candidat à la présidentielle française de 2022, Eric Zemmour avec son parti « Reconquête » envisage des lois contre les immigrés, les étrangers et les musulmans. S’il est élu en tant que chef de l’Etat, il veut supprimer les lois Pléven et Gayssot qui répriment les injures racistes et les actes racistes, antisémites ou xénophobes. L’essayiste veut abolir ces lois afin de ne plus permettre aux associations de les utiliser pour abattre leurs adversaires politiques.

Pour rappel, la loi Gayssot de 1990 stipule que « toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite », et la loi Pléven qui condamne l’incitation à la haine raciale.

La solution de la Grande Mosquée de Paris

Face à cette haine croissante, discours extrémistes qui confondent islam et islamisme radical, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz a appelé dans une tribune au journal Le Monde, a proposé une solution, politique. S’inscrire sur les listes et voter lors de l’élection présidentielle, voici la solution que Hafiz a proposé.

« Les discours extrêmes sont de plus en plus présents dans le débat public. Depuis mon arrivée à la Grande Mosquée de Paris, j’ai publiquement rappelé que l’amalgame entre islam et islamisme sanctionnait d’abord les musulmans pratiquant une religion de paix et de fraternité » dit-il dans la tribune. Il poursuit « aujourd’hui, je prie pour que nos concitoyens de confession musulmane continuent à vivre comme les enfants d’une République protectrice« .

Un « rendez-vous crucial » attend les musulmans

« La citoyenneté se concrétise par le devoir civique. L’indignation se canalise dans le devoir civique. Nous devons montrer que nous pouvons sanctionner les candidats qui fustigent nos compatriotes parce que musulmans » déclare le recteur de la Grande Mosquée de Paris, expliquant que la seule solution pour lutter contre la haine que subissent les musulmans et pour sanctionner le racisme, est le vote.

Ainsi, la seule solution possible selon lui pour protéger le sort des musulmans mais aussi les étrangers installés en France, est de se diriger vers les urnes, l’enjeu est de taille pour la prochaine présidentielle française.