C’est ce qui est démontré par le dernier bilan présenté par un membre du Conseil français du culte musulman. Ce cadre, en présentant le bilan annuel sur l’islamophobie, publié aujourd’hui jeudi 28 janvier 2021, avait avoué qu’il était préoccupé par la situation qu’il qualifiait de négative.
En effet, c’est Abdallah Zekri, le délégué général du Conseil Français du Culte Musulman, et le président de l’Observatoire national de la lutte contre l’Islamophobie, qui avait commenté aujourd’hui le bilan annuel sur l’islamophobie, en appelant à ce que l’islam et l’exercice de ce dernier, soient traités « avec les mêmes principes et règles qui régissent les religions et cultes historiquement installés en France« .
Hausse notable dans les actes antimusulmans en France
Selon le bilan annuel sur l’islamophobie, les actes liés à cette dernière ont connu une augmentation de 53 % durant l’année 2020. Effectivement, l’année écoulée avait connu 235 actes antimusulmans, « dont le tiers sont des menaces », déclare le cadre du CFCM.
D’ailleurs, les menaces à elles seules ont presque doublé en 2020, atteignant un pourcentage de hausse de 79 %, comparé à l’année 2019.
En ce qui concerne les atteintes aux lieux du culte de la religion musulmane en France, Abdallah Zekri confie que ces derniers ont également connu une hausse estimée à 35 % par rapport à l’année 2019.
Le président de l’Observatoire national de la lutte contre l’Islamophobie déclare en outre que seulement trois cimetières musulmans ont été profanés pendant l’année 2020, alors que sept ont été la cible d’acte de vandalisme pendant l’année 2019.
La réalité est pire que ce que disent les chiffres
Selon le président de l’Observatoire national de la lutte contre l’Islamophobie, qui affirme que les régions les plus touchées sont l’Ile-de-France, Paca et Rhône- Alpes, il paraît que la réalité dépasse les statistiques.
En effet, selon la déclaration de ce cadre du CFCM, il y a plus d’actes antimusulmans sur le terrain car « beaucoup de responsables de lieux de culte ne veulent pas porter plainte, pensant, à tort ou à raison, que les enquêtes ne mènent à rien« .
Abdallah Zekri prend l’exemple du CFCM lui-même qui avait reçu selon lui plus de 70 courriers insultants ou menaçants. Ces courriers sont envoyés au siège du conseil mais également aux domiciles de ses membres.