Lors de sa réunion tenue hier dimanche à Addis-Abeba, le Sommet de l’Union africaine a décidé de suspendre d’accorder à Israël le statut d’observateur. Commentant la décision, l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi explique les motivations derrière cette démarche.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Rahabi affirme d’emblée que cette décision était prévisible. Il estime que cela revient à la nature de « l’identité de l’union africaine basée sur l’émancipation », ce qui va à l’encontre de « la politique Israël ».
À ce propos, il explique que « toutes les organisations internationales ont une identité ». Et « l’identité de l’Union africaine, c’est l’émancipation des peuples et la lutte pour les indépendances ». Cependant, ajoute le même interlocuteur, « Israël vient d’être condamné pour sa politique d’apartheid dans les territoires palestiniens occupés ».
Les trois principaux objectifs de la décision selon Rahabi
Revenant sur la dernière décision de l’UA, l’ancien ministre ajoute qu’elle répond à trois objectifs principaux ; « clarifier les attributions du président de la Commission ; éviter un vote au sein de l’Union africaine qui pourrait signifier une rupture du consensus et faire revenir l’organisation à sa vocation première, à savoir le parachèvement des indépendances ».
Pour rappel, le Sommet des Chefs d’État et des gouvernements de l’UA, tenu hier à Addis-Abeba, a décidé la suspension de la décision prise par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki le 22 juillet dernier, d’octroyer le statut d’observateur à l’Israël au sein de l’UA.
Le sommet prévoit également, dans le même sillage, la création d’un Comité de sept Chefs d’État africains, dont l’Algérie pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.