Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a de nouveau évoqué la question de l’octroi par statut d’observateur à Israël au sein de l’Union africaine. Lors d’une intervention hier vendredi, il a mis en garde contre une « division » des pays africains.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ce point a été au centre d’un long débat, hier vendredi, au Conseil exécutif de l’Union africaine. Lors de son allocution, Lamamra est revenu sur cette question qui devra être tranché dans quelques mois.
En effet, il annonce que la candidature d’Israël au poste de membre observateur au sein de l’Union africaine (UA) sera présentée au prochain sommet prévu en février 2022.
Selon lui, « le débat qui a duré plusieurs heures entre les ministres africains des Affaires étrangères sur la question controversée de l’octroi par Moussa Faki du statut d’observateur à l’entité sioniste a mis en exergue la profonde division entre les États membres de l’UA ».
Qualifiant la décision du président de la Commission « d’aussi bien regrettable que dangereuse », le MAE algérien a souligné que plusieurs pays qui se sont opposés, y compris l’Algérie, « ont défendu l’intérêt suprême de l’UA qui réside dans l’union et l’unité de ses peuples ».
Lamamra évoque le Maroc et la République Démocratique du Congo
Dans ce sens, il regrette que la proposition de l’Algérie et du Nigeria, ayant appelé « immédiatement à remettre les choses à leurs places soit contrée par une minorité représentée par le Maroc et certains de ses plus proches alliés dont la République Démocratique du Congo (RDC) ».
Plus loin encore, le chef de la diplomatie algérienne qualifie cette situation résultant de la « décision irresponsable de Moussa Faki » de « crise institutionnelle » et « pourra pousser à une division inéluctable du continent ».
Pour lui, la majorité des ministres actuels qui partagent ce point de vue « se sont mis d’accord pour présenter la question lors du sommet des chefs d’État de l’Union qui se tiendra en février prochain ».