Le président du syndicat national des magistrats, (SNM), Issad Mabrouk est revenu ce jeudi dans une déclaration faite à la presse sur le mouvement de grève des juges mais aussi sur le Hirak, en affirmant que les juges sont dernière la chute du cinquième mandat.
S’exprimant en marge du sit-in tenu ce matin devant la Cour suprême, sur ce qui se passe au mouvement populaire, le Hirak, le président de SNM a indiqué que « les juges étaient les premiers qui sont sortis soutenir le peuple, et c’est ce qui a mis fin au cinquième mandat ».
Interrogé sur les incarcérations des manifestants lors des marches populaires, et les détenus d’opinions ou autres, le juge, Mabrouk a expliqué que « pour nous ce sont des dossiers juridiques qui se règlent devant les juges ». « Chacun est responsable sur les verdicts qu’il a prononcés en son nom, et l’histoire va noter pour chacun des juges qui a appliqué la loi correctement et qui a contré la loi ». Toutefois, il a affirmé « qu’aucun juge n’a reçu d’instruction par téléphone ».
S’agissant des personnes incarcérés, et qui ne sont pas jugés à cause de ce mouvement de grève, « je vous rassure que c’est une situation exceptionnelle, et je leurs demande de patienter encore une à deux semaine, le temps que la situation s’améliore, mieux qu’une dégradation » a tenté de rassurer encore M Mabrouk.
Évoquant le mouvement de gréve qui dure depuis quatre jours, le magistrat a souligné que « cette grève n’est pas entamée à cause du mouvement qui a eu lieu dans la corporation comme cela est récité, mais c’était la goutte qui a dévasté le vase ».
Selon lui les magistrats n’ont pas trouvé « des solutions fraternelles avant de procéder a ce mouvement de gréve qui a l’air d’être violent un peu ». Toutefois, « les solutions radicale s’imposent lorsqu’elles trouve le chemin de dialogue fermé » a t-il estimé.
La revendication principale est indépendance de la justice
Le président du la SNM a expliqué aussi que sa corporation ne demande pas des avantages sociaux, mais une libération de la justice ce qui est d’ailleurs une demande populaire. « Les magistrats demandent une garantie essentiels pour assurer les droits des autres citoyens quelques soit leur classe sociale » a t-il souligné.
Le magistrat a expliqué aussi que « le jugement légal nécessite à ce que le juge soit soumis qu’à la loi et pas à autre chose, et celui qui juge le juge dans son métier, c’est le conseil supérieur de la magistrature, or ce dernier est privé de ses prorogatives » a t-il regretté.
« Nous sommes là pour dire à la société que nous cherchons pas des avantages sociaux, mais un minimum des conditions qui nous permettent d’exercer notre travail de justice, qui rassure tout le monde. »
Par ailleurs, Mabrouk a a refusé à ce que la justice soit mêlé dans la politique, « nous n’acceptons pas l’utilisation politique de la justice ni la pression de la rue ». « Nous ne voulons pas qu’ils nous introduisent dans des conflits dont nous ne sommes pas partie prenantes » a t-il ajouté.
En ce qui concerne l’’indépendance de la justice, le magistrat a affirmé que c’est une revendication qui est demandée par tous, « le mouvement populaire, les juges, le pouvoir, les victimes, et les incarcérés, tous demandent la liberté de la justice. Mais en principe cette demande, ce n’est pas à nous de la demander mais, nous sommes censés la trouver prête ».
Cependant, il a exprimé son regret, sur l’accusation « de corruption », dont ils ont fait l’objet de la part du ministre de la Justice, pour justifier le vaste mouvement qu’il a effectué.
Litamine Khelifa