Le chef de l‘Etat sud-africain entame, à partir d‘aujourd‘hui, une visite officielle de deux jours. C‘est la première du genre qu‘effectue Jacob Zuma en Algérie.
Une visite qui aura certainement des répercussions positives sur les relations bilatérales entre les deux pays.
Des relations déjà assez solides, notamment au plan politique. En effet il est attendu que la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre les deux pays, qui sera présidée par les deux chefs d‘Etat, insuffle une nouvelle dynamique à ces relations.
Cette importante session a été précédée, dès aujourd‘hui, par la réunion du comité politique présidé conjointement par Mourad Medelci,ministre des Affaires étrangères et par son homologue sud-africaine, NkoanaMashabane.
«Cette réunion ministérielle, qui sera précédée par une réunion des experts des deux pays, permettra de procéder à une évaluation de la coopération bilatérale dans ses différents secteurs, et d‘examiner les voies et moyens de son renforcement et de son élargissement, conformément aux orientations des présidents Abdelaziz Bouteflika et Jacob Zuma», a indiqué un comuniuqé du ministère des Affaires étrangères, rendu public avant-hier.
«L‘Algérie est le partenaire le plus important pour l‘Afrique du Sud, dans la région du Maghreb, et un allié sûr dans l‘intégration et le développement de l‘Afrique sur le plan régional et continental», a déclaré Mme Mashabane à la presse, hier, à son arrivée à Alger où elle a été accueillie à sa descente d‘avion par Mourad Medelci. Des propos qui en disent long sur la profondeur des relations liant les deux pays et qui remontent, faut-il le rappeler, loin dans l‘histoire.
Les Suds-africains ne semblent pas oublier que l‘Algérie a soutenu fortement leur lutte contre le système de l‘apartheid.
D‘ailleurs, et à juste titre, Mme Mashabane n‘a pas omis de rappeler ces faits lorsqu‘elle a indiquée que ces relations sont «historiques» ajoutant «nous sommes des partenaires et nous avons reçu le soutien nécessaire de l‘Algérie lorsque nous nous battions pour l‘indépendance». Soulignant en outre que son pays espère développer davantage ses relations avec l‘Algérie elle a aussi mis en exergue la convergence de vues sur nombre de questions internationales et régionales.
«Nous avons la même façon de voir les choses lorsqu‘il s‘agit de défendre l‘Afrique et ses intérêts sur la scène internationale, tel qu‘aux Nations unies, et nous faisons en sorte que les deux pays travaillent, dans la même direction, pour une Afrique unie» a-t-elle affirmé».
Les deux pays envisagent, à la faveur de cette 5e session de la haute commission ; développer leurs relations dans de nombreux secteurs relatifs à la défense, au tourisme, à la science et technologie, à l‘industrie, etc.
Les Suds-Africains, qui sont déjà présents dans le secteur des mines dans l‘exploitation du gisement aurifère de Amesmessa, dans la wilaya de Tamanrasset, ambitionnent d‘investir dans d‘autres domaines et renforcer ainsi leur présence sur le marché algérien.
Car il faut le dire le volume des échanges entre les deux pays restent «insignifiants» tant il est loin d‘être à la hauteur de l‘excellence des relations politiques. Et c‘est pourquoi beaucoup d‘espoirs sont fondés sur cette session de la Haute commission et d‘aucuns estiment qu‘elle va consacrer le début d‘une nouvelle ère dans la coopération bilatérale.
K. H.