Selon l’ancien défenseur des Verts Anthar Yahia, le jeûne peut être bénéfique pour les footballeurs. L’héro d’Omdourman affirme avoir vu des joueurs milles fois meilleurs pendant le Ramadan.
Le jeûne est une question problématique pour les footballeurs musulmans évoluant à l’étranger, particulièrement en Europe. Si certains entraineurs mettent leurs joueurs de confession musulmane dans de meilleures conditions pendant le mois sacré, d’autres non. Comme est le cas de l’entraineur du FC Nantes Antoine Kombouaré avec l’Algérien Jaouen Hadjam. Ce dernier s’est vu écarté par le coach des matchs de son équipe jusqu’à la fin du mois de Ramadan à cause du jeûne.
Pour l’ancien défenseur de la sélection nationale Anthar Yahia, le jeûne peut être bénéfique pour les footballeurs. « Ce n’était pas douloureux, au contraire, c’est un mois particulier, de bien-être, de partage avec la famille et cela balaie tout le reste. Et puis cela dure un mois, soit quatre matches environ. Il faut dédramatiser ce moment ». Dira-t-il, d’emblée, dans une interview accordée à l’Equipe.
Il affirme également avoir vu des gars dix fois meilleurs pendant le Ramadan. « Des joueurs de très haut niveau le font, entre autres Benzema, et il vient d’inscrire six buts en deux matches (rires). J’ai vu des gars dix fois meilleurs pendant le ramadan. Rafik Saïfi (ancien attaquant de Lorient) faisait de très bons mois de ramadan par exemple ».
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« Le jeûne n’a jamais été un sujet en Allemagne »
Dans son interview accordée à l’Equipe, l’héro d’Omdourman affirme que le jeûne n’a jamais été un sujet en Allemagne lorsqu’il jouait à Bochum.
« J’ai joué en Allemagne, cela n’a jamais été un sujet dans la presse, ni dans mes clubs. En quatre ans et demi, jamais personne ne m’a parlé du ramadan. Soit tu es performant, soit tu ne l’es pas. Quand le coach compte sur toi, que tu es un taulier, on s’intéresse à toi, on trouve des solutions et tu passes un très bon mois de ramadan (sourires). À Bochum, Marcel Koller ne m’en a jamais parlé, il s’intéressait, il posait des questions parce qu’il était très humain mais ce qui comptait pour lui, c’était d’être bon le jour de match ». A-t-il indiqué.
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