JAJ-2018: « Il y a eu quelques manques sur le plan organisationnel, mais le parfait n’existe pas »

JAJ-2018: « Il y a eu quelques manques sur le plan organisationnel, mais le parfait n’existe pas »

Les critiques émises par certains participants aux Jeux africains de la jeunesse (JAJ-2018), clôturés samedi à Alger, ont été jugées « exagérées » par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, qui considère que « le parfait n’existe pas » et que « les rares exceptions ne font pas la règle ».

« Certes, il y a eu quelques manques sur le plan organisationnel, mais globalement, ces Jeux ont été réussis », a estimé le ministre dimanche à Alger, rappelant que « le parfait n’existe pas » et que « les exceptions ne font pas la règle ».

Allusion faite notamment aux critiques émises par les entraîneurs et chefs de délégation de certains pays participant à ces JAJ, qui se sont plaints notamment des « mauvaises conditions d’hébergement » dans les résidences universitaires, considérant qu’il aurait peut-être été préférable d’opter pour des établissements hôteliers, où les chambres sont plus spacieuses, tout en disposant de la climatisation.

A ce propos, M. Hattab a indiqué que « pratiquement tous les pays qui organisent des évènements sportifs de cette envergure placent les athlètes dans ce qui est communément appelé +Village Olympique+ ». D’après lui, « rares sont les pays qui optent pour les hôtels », faisant que l’Algérie n’a pas dérogé à la règle.

« Ce qui est sûr, c’est que la plupart de nos invités ont été satisfaits de leurs conditions d’hébergement et ce n’est pas la critique d’une seule personne qui n’engage qu’elle même et qui a été décriée par son propre comité olympique qui va tout remettre en cause. Encore une fois, l’exception ne fait pas la règle », a-t-il rappelé.

Des propos appuyés par le représentant de l’Association des Comités nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), Djamil Faye, qui a estimé que les JAJ d’Alger ont été « réussis » et que « le mérite de l’Algérie est d’autant plus grand que la compétition a enregistré une hausse significative sur tous les plans ».

« Lors de la première édition au Maroc, il y avait 1000 athlètes engagés dans 15 disciplines sportives. Lors de la deuxième édition au Botswana, il y avait environ 2000 athlètes, participant dans 21 sports différents. Lors de la 3e édition clôturée samedi à Alger, il y avait 3700 athlètes, représentant 54 nations et concourant dans 30 sports différents. Malgré cette hausse significative, l’Algérie a été au rendez-vous et a relevé le défi », a-t-il assuré.

« Lors des Jeux Olympiques de 2016 à Rio (Brésil) la sélection australienne, pour ne citer qu’elle, avait émis des réserves contre les conditions d’hébergement, menaçant d’emmener ses athlètes à l’hôtel. C’est dire que quel que soit l’effort fourni, on essuiera toujours une critique par ci ou par là », a-t-il ajouté.

Djamil Faye, qui a assisté aux plus grands évènements sportifs continentaux et mondiaux depuis les JO-1996 d’Atlanta (Etats-Unis) s’est présenté comme « un bon témoin » de ce qui peut être fait en matière d’organisation, faisant qu’il soit « bien placé » pour dire que les JAJ d’Alger « ont été réussis ».

« Sur les différents sites qui ont abrité les JAJ-2018, 30 étaient situés en plein coeur d’Alger, ce qui est considérable, car certains pays africains ne disposent pas d’autant de salles sur l’ensemble de leur territoire », a ajouté le représentant de l’ACNOA, considérant que ces chiffres « reflètent l’engagement de l’Algérie et son investissement » pour la réussite des projets qu’elle entreprend.

« Certains l’ignorent peut-être, mais nous n’avons bénéficié que de trois mois pour préparer ces Jeux, ce qui est trop peu. Mais nous avons quand même relevé le défi », s’est félicité M. Hattab dans son discours, estimant que « les gens se montrent parfois trop exigeants envers les organisateurs », alors que ces derniers méritent plutôt une médaille pour les énormes sacrifices qu’ils fournissent.

« Pendant les Jeux méditerranéens de Tarragone (Espagne), j’ai mis deux heures pour trouver le lieu d’hébergement de notre délégation, car il n’y avait aucune indication qui le précisait. Si cet incident s’était produit chez nous, on nous aurait sûrement écorchés vifs », a regretté le ministre.