Derrière ce nom atypique, se cachent deux jeunes artistes au potentiel immense. Il s’agit de Wassim Belarbi et Noussaïba Bettahare, qui ont lancé Jabaliqs, un projet musical aux multiples aspirations, qui tend notamment à redonner un nouveau souffle au Chaabi, le style musical propre à la capitale Alger, qui tombe depuis quelques années en décrépitude.
Dans un entretien accordé à Moncef Ait Kaci, journaliste pour la chaine Française France 24, Wassim Belarbi, 21 ans, qui étudie la sociolinguistique, et Noussaïba Bettahare, 15 ans, encore au lycée, ont fait preuve d’une impressionnante maturité culturelle et artistique. « À présent, nous travaillons sur l’exportation de la culture algérienne dans le monde et aux moyens de la vulgariser pour les jeunes algériens, qui n’ont pas eu accès, à l’école, aux enseignements musicaux de cette culture », confie Wassim.
« Baigné dans l’algérianisme », le jeune Wassim a également expliqué que le nom Jbaliqs est une « arabisation du mot latin Juba (le roi berbère) ». Pour ce jeune musicien, les sonorités berbères, sont « une partie garante de la musique citadine chaâbi ».
« J’habite en Algérie et l’Algérie m’habite »
Sur la page Instagram de Jbaliqs, on peut y lire, écrit en Dardja, « j’aime l’art, mais je ne suis pas un artiste, je ne suis pas un influenceur non plus, je ne fais pas de pub, j’habite en Algérie et l’Algérie m’habite ». Wassim et Noussaiba, pour redonner un nouveau souffle au Chaabi, misent sur la qualité de leur travail, mais aussi sur l’humour, ce qui commence à attirer l’attention des internautes qui s’intéressent de plus en plus aux vidéos que ces deux artistes partagent depuis le mois de janvier sur Instagram.
« Nous faisons aussi du théâtre et aimons à chaque occasion concilier rire et chanson, confie les deux artistes, nous ne sommes pas là pour amasser des vues ou des partages, notre but est avant tout de convertir l’oreille de notre jeunesse à son patrimoine ».
Jbaliqs, après avoir réussi à susciter l’engouement d’une partie de la jeunesse Algérienne, s’intéresse maintenant à « l’exportation de la culture algérienne dans le monde et aux moyens de la vulgariser pour les jeunes algériens, qui n’ont pas eu accès, à l’école, aux enseignements musicaux de cette culture ».
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