A J-20, les Bleus sont déjà choyés en Afsud, le Japon se prend pour un autre. Keegan encense autant Rooney qu’il dévalorise l’Angleterre et Dunga fait appel à un ancien champion du monde, Claudio Taffarel.
Knysna se fait belle
Perchés à 3000 mètres d’altitude et toujours confinés dans l’Hémisphère Nord, les Bleus n’imaginent même pas qu’à l’autre bout de la planète, on les choie déjà. Knysna, la ville où l’équipe de France sera installée au premier tour, se fait aussi belle que possible et accessible pour les Tricolores et leurs suiveurs. « La Coupe du monde est l’opportunité pour la ville de Knysna de bénéficier d’une publicité mondiale et de voir augmenter son nombre de touristes », communique clairement Shaun van Eck, directeur de l’Office de Tourisme de Knysna. Son personnel a été formé au français. Trois étudiants français en tourisme ont été réquisitionnés pour orienter les visiteurs. Mais les Bleus devront être partageurs. Dans les rues, les drapeaux de la France côtoieront ceux du Danemark, l’autre sélection accueillie par Knysna.
Keegan donne tous les pouvoirs à Rooney
Un homme a sévèrement taclé l’optimisme éternel et béat de l’Angleterre pour son équipe à la veille d’une Coupe du monde. Kevin Keegan, capitaine de l’équipe aux Trois Lions pendant six saisons, lâche au Sun que tous les espoirs de l’équipe appartiennent à un seul homme : Wayne Rooney. « L’Angleterre pourrait perdre pas mal de joueurs. Ce serait un coup dur mais pas un coup fatal. Mais si elle perd Rooney, elle n’aura plus aucune chance selon moi. C’est le seul joueur qui peut illuminer l’équipe. Chaque équipe a son joueur-clef. Nous, c’est Rooney, et s’il est à son tout meilleur niveau, l’Angleterre pourra aller en demi-finale. » C’est tout ? Keegan, briseur de rêves.
Le Japon vise les demi-finales
« Puisque la Corée du Sud l’a fait en 2002, pourquoi ne le pourrait-on pas ? » Takeshi Okada, le sélectionneur japonais (53 ans), n’a pas froid aux yeux. Alors que le pire est promis à son équipe, notamment sur le plan physique, contre le Cameroun, le Danemark et les Pays-Bas, le lointain successeur de Philippe Troussier place la barre très, très haut pour son équipe. « J’ai dit que je voulais créer la surprise et il n’est pas question de revoir nos ambitions à la baisse, quels que soient nos adversaires, a-t-il dit jeudi sur le site de la FIFA. Je ne suis pas le seul à vouloir intégrer le dernier carré. Les joueurs et mon staff sont sur la même longueur d’ondes ! Cela fait un moment que nous nous préparons en vue d’affronter des formations européennes. De ce point de vue, le tirage au sort n’est pas mauvais. Il va nous donner l’occasion de tenter de battre des équipes qui ne nous réussissent pas trop, habituellement ». Le Japon n’a atteint qu’une fois les huitièmes de finale de la Coupe du monde, en 2002.
Dunga appelle Taffarel
Ronaldinho et Adriano ne seront pas de la partie avec le Brésil. Mais Claudio Taffarel oui. Pas dans la sélection officielle brésilienne, mais en tant qu’observateur technique de la Seleçao de Dunga. L’ancien portier des Auriverde a aujourd’hui 44 ans et semble pouvoir apporter un plus de haut de sa participation à trois Coupes du monde, entre 1990 et 1998, et une victoire en 1994 aux Etats-Unis. C’est donc en compagnie de la sélection brésilienne que Taffarel fera une escale à Brasilia le 26 mai pour rendre visite au président Lula avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. Lula tient à leur rappeler que Dunga a réuni un groupe de 23 « capable de remporter la Coupe du monde »…
C.R. et S.P.