« Je ne suis pas mort et je ne me soigne pas en france »

« Je ne suis pas mort et je ne me soigne pas en france »

On attendait la réaction du SG du FLN, Amar Saâdani, et on l’a eue hier à travers les colonnes du journal arabophone Ennahar.

Pour sa part, Mohamed Boumahdi, le SG par intérim du FLN depuis mai dernier a attaqué, dans une déclaration à une chaîne de télévision, le groupe des moudjahidine signataire de l’appel en s’interrogeant sur « ceux qui se sont réellement enrichis sur le dos des Algériens ».

La réplique de Amar Saâdani n’est pas violente comme d’habitude, mais plutôt condescendante. D’abord il a tenu à démentir l’information faisant état de sa maladie, et une autre de sa mort : « Je ne suis pas en France pour me soigner.

Et je réponds à celui qui m’a donné pour mort que je suis toujours vivant. Enfin, à celui qui conseille au président Bouteflika de me virer du poste, je réponds qu’il rêve » dit-il. Saâdani a été attaqué ces derniers jours de toute part par diverses parties internes et externes au parti, dont certaines exigeant de lui de démissionner de son poste de SG. « Cette situation me fait rire.

Je suis le SG du parti et je le reste. Enfin, je répondrai à ceux qui me demandent de partir dès le mois de septembre prochain » a-t-il notamment déclaré. En réponse à une question sur le retour programmé de l’ex-SG Abdelaziz Belkhadem, lequel avait récemment appelé à la mobilisation pour « sauver le parti » Saâdani réplique, amusé : « Je ne vois aucune agitation pour la simple raison qu’il ne représente rien pour moi. Le FLN a ses dirigeants et ses structures connus et reconnus, qui activent en toute légalité.

Ils ne sont nullement concernés par ceux qui s’agitent en dehors du cadre du parti » ajoute-t-il, prenant un air décontracté. Hier, le bureau politique du FLN, qui s’est réuni avant-hier sous la présidence de Ahmed Boumahdi, a rendu public un communiqué où il semble vouloir donner la réplique. Le BP a réitéré son soutien à son leader après les attaques répétitives de ces deniers jours.

Ledit bureau politique a d’abord tenu à répondre à la déclaration du groupe des 14 qui ont appelé à libérer le parti de la « confiscation ». L’instance exécutive du FLN a rendu public un long communiqué dans lequel elle exprime son soutien au SG, mais aussi pour couper court à toute tentative de déstabilisation.

Ces « parties », relayées par certains médias et présentes aussi sur les réseaux sociaux, sont qualifiées de « trompettes » et leurs positions et déclarations sont jugées sans rapport avec « les valeurs, les principes du FLN et de ses militant ». Le Bureau politique du FLN rappelle que « le FLN est la propriété exclusive de ses militants et dénonce toute tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures ».

Le communiqué fait également référence à d’autres parties « qui ne conçoivent de travail militant que dans les postes de responsabilité au niveau des instances du parti ou dans les institutions de l’Etat » en référence à Belayat, Belkhadem, Abada et autres dissidents. Les membres du BP semblent même sûrs que les militants « s’opposeront à toute tentative de déstabilisation du parti et du pays ».

Le communiqué souligne en outre que « les militants sont les seuls détenteurs de la souveraineté s’agissant des décisions et des positions du parti, en vertu des textes fondamentaux et du règlement intérieur ». Après avoir rendu hommage à l’armée, le bureau politique du FLN revient une nouvelle fois à la charge pour exprimer son « soutien absolu au frère Amar Saâdani ».