Le fondateur du Front National, Jean-Marie Le Pen, figure clé de l’extrême droite française, est décédé ce 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans.
Né en 1928, Jean-Marie Le Pen, le Fondateur du Front National (rebaptisé Rassemblement National), a marqué la République française. Par ses positions radicales, ses déclarations polémiques et son influence durable sur le paysage politique. Pour les Algériens, son nom reste associé à des prises de position souvent hostiles à l’égard de l’immigration. De plus, ses actions restent un rappel douloureux des violences subies durant la guerre d’Algérie.
Jean-Marie Le Pen laisse derrière lui un héritage politique complexe. Si son parti a réussi à s’imposer dans le paysage politique français, notamment grâce à sa fille Marine Le Pen, il reste associé à des positions extrêmes et à des scandales répétés.
L’extrême droite française perd son fondateur : Jean-Marie Le Pen s’éteint à 96 ans
Selon les mots de ses proches, Jean-Marie Le Pen s’est éteint dans un établissement de Garches (Hauts-de-Seine). Dans lequel il avait été admis il y a plusieurs semaines. À travers un communiqué publié aujourd’hui, 07 janvier 2025, sa famille a annoncé : « Jean-Marie Le Pen, entouré des siens, a été rappelé à Dieu ce mardi à midi ».
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Jean-Marie Le Pen a été une figure majeure de la Ve République française, mais aussi l’une des plus controversées. Ses idées nationalistes, anti-immigration et eurosceptiques ont polarisé l’opinion publique française et internationale. D’ailleurs, il a été condamné à plusieurs reprises pour ses prises de position provocatrices. Parmi elles, ses propos minimisant l’Holocauste. En 1987, il qualifiait les chambres à gaz de « détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Une phrase qui lui a valu plusieurs condamnations.
Jean-Marie Le Pen n’est plus : ses déclarations sur l’Algérie résonnent encore
Par ailleurs, ses positions sur la guerre d’Algérie ont également alimenté les tensions. En 2005, il déclarait que « l’occupation française en Algérie n’était pas particulièrement inhumaine ». Ds propos qui ont ravivé les blessures mémorielles de l’Algérie. En effet, engagé volontaire dans l’armée française, il a servi comme sous-lieutenant du 1er bataillon étranger parachutiste. En Indochine, puis lors des batailles de Suez et d’Alger, il s’est forgé des convictions anti-communistes et anti-gaullistes. Ainsi, durant la guerre d’Algérie, il a participé à des actes de torture. À son retour à Paris, en 1957 puis en 1962, il a déclaré au journal Combat : « je n’ai rien à cacher. J’ai torturé par ce qu’il fallait le faire ».
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En somme, la mort de Jean-Marie Le Pen clôt un chapitre de l’histoire politique française. Bien qu’il se soit retiré de la vie politique en 2015, il a été, pendant des décennies, un personnage décrié. Dans ses mémoires, Fils de la Nation (2018) et Tribun de la Nation (2019), il a revendiqué la maxime : « La vie commence toujours demain ».