Jean-pierre Raffarin depuis hier à Alger,Trois jours pour ficeler les dossiers économiques

Jean-pierre Raffarin depuis hier à Alger,Trois jours pour ficeler les dossiers économiques

Alger et Paris peaufinent les dossiers stratégiques à quelques semaines de la visite du président Hollande.

A 30 jours de la visite du président François Hollande à Alger, la partie française s’attelle à ficeler tous les dossiers, notamment économiques. C’est dans ce cadre que le chargé du suivi des investissements français en Algérie, Jean-Pierre Raffarin, est arrivé hier à Alger pour une visite de trois jours. A son programme des projets de partenariat économique entre les deux pays.

L’ancien Premier ministre et vice-président du Sénat français rencontrera plusieurs représentants du gouvernement ainsi que des milieux d’affaires. Il sera reçu aujourd’hui par Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement pour s’entretenir sur l’état d’avancement des projets communs, indique un communiqué du ministère.

La dernière visite en Algérie de M.Raffarin remonte à février dernier en tant qu’envoyé spécial de l’ancien président Nicolas Sarkozy, avant qu’il soit reconduit pour cette mission par François Hollande. Cette visite a permis aux deux pays d’avancer sur plusieurs dossiers de partenariat, alors que les négociations se poursuivent sur deux projets lourds: l’installation d’une usine Renault et la construction d’un complexe de vapocraquage d’éthane entre le français Total et le groupe pétrolier Sonatrach. «Alger et Paris sont déterminés à peaufiner ces deux dossiers stratégiques à quelques semaines de la visite du président François Hollande», a indiqué l’émissaire français au quotidien El Watan.

Les deux pays sont déjà parvenus à concrétiser sur le terrain deux projets dans la fabrication de verre entre Saint-Gobain et le groupe algérien Alver et dans les assurances entre l’assureur français AXA et la BEA et le Fonds national de l’investissement (FNI). S’y ajoute un autre projet dans la fabrication des médicaments par le laboratoire français Sanofis Aventis qui s’est engagé à développer une usine en Algérie.

Au total, une vingtaine d’accords ont été conclus entre des entreprises algériennes et françaises, depuis la tenue en mai 2011 du Forum de partenariat économique algéro-français.

L’Algérie, soucieuse de diversifier son économie trop dépendante des hydrocarbures, veut des projets de partenariat à forte valeur ajoutée, porteurs de savoir-faire et créateurs d’emplois, avait déclaré à plusieurs reprises l’ancien ministre de l’Industrie, M.Mohamed Benmeradi.

Selon des estimations avancées par la partie algérienne, les projets en discussions avec les Français sont en mesure de créer 20.000 emplois directs et indirects.

Le projet Renault permettrait quant à lui d’asseoir une industrie de l’automobile en Algérie en développant une sous-traitance exclusivement algérienne.