La 3e session du comité technique spécialisé de l’Union africaine sur la jeunesse, placée sous le thème « La culture et le sport », qui vient de se dérouler à Alger, a failli tourner au fiasco n’était la vigilance du ministère des Affaires étrangères, qui avait dépêché une diplomate chevronnée, venue spécialement d’Addis-Abeba, afin de veiller au respect de la charte de l’Union africaine. D’autant que la prochaine édition des Jeux africains se déroulera en 2019 au Maroc.
Justement, selon la charte de l’Union africaine, « les jeux Africains sont ouverts à tous les pays membres », ce qui implique la participation des sportifs du Polisario (R.A.S.D). Un point qui a suscité l’inquiétude des Marocains lors de cette 3e session du comité technique spécialisée de l’Union africaine sur la jeunesse. L’objectif assigné par le palais Royal à la délégation marocaine, qui avait participé aux travaux de cette 3e session, était de tout faire pour empêcher le Polisario d’être présent dans moins d’une année aux Jeux africains. Cette mission s’annonçait bien difficile (voire impossible) pour les Marocains. Surtout quand on sait que l’ACNOA, parraineur des Jeux africains, est présidée par l’Algérien Berraf et que le président de la zone 1 (qui concerne les 4 pays maghrébins ainsi que la R.A.S.D.) est également son compatriote et cadre au sein du M.J.S.
Forcing avorté
Néanmoins, selon une source au fait des coulisses, le président de la Zone 1 aurait tout fait durant les mois qui avaient précédé la tenue du sommet pour centraliser les informations à son niveau. Et ce sans que le ministre Mohamed Hattab et son cabinet ne soient au courant des enjeux réels (relatifs à la R.A.S.D.) de la réunion du comité technique spécialisé de l’Union africaine sur la jeunesse, la culture et le sport. Et c’est ainsi que durant les travaux des commissions, il est apparu que le représentant de l’ACNOA (que Berraf avait délégué pour le représenter dans cette commission) aurait fait le jeu des Marocains. Il aurait demandé à ce que l’article relatif aux pays participants aux Jeux africains soit modifié afin de ne permettre « qu’aux pays indépendants d’y participer ». Une mensure qui aurait exclu la R.A.S.D. Toutefois, il faut savoir que cette demande a été rejetée par la majorité des pays présents aux travaux, malgré l’insistance du président de la zone 1 pour modifier les critères de participation. Pour mettre fin à ce forcing politico-sportif, il aurait fallu l’intervention vigoureuse et argumentée de la diplomate algérienne dépêchée par le ministère des affaires étrangères. L’article en question a été préservé et la R.A.S.D devrait prendre part à la manifestation.