La préparation pour cet évènement continental a débuté très en retard, car ce n’est qu’à trois mois des JAJ 2018 que les organisateurs avaient commencé à bouger.
La troisième édition des Jeux africains de la jeunesse qui se tient à Alger du 18 au 30 juillet a démontré nos carences en matière d’organisation d’évènements sportifs. En effet, tout le monde sait que la préparation pour cet évènement continental a débuté très en retard, car ce n’est qu’à trois mois des JAJ 2018 que les organisateurs avaient commencé à bouger. La cause est bien sûr le conflit qui existait entre l’ancien MJS et le COA. Un conflit qui a débouché sur la dégringolade du sport algérien sur tous les plans. Il était clair dès lors qu’on n’était pas prêt pour accueillir les Jeux africains de la jeunesse, mais c’était un peu trop tard pour se retirer. Pour l’image de l’Algérie aussi ce n’était pas évident de larguer ces jeux. Le comité d’organisation des JAJ 2018 a commencé à bouger au mois de mai dernier pour lancer les préparatifs de ce tournoi africain. Les organisateurs se sont lancés dans une grande course contre la montre pour entamer la restauration de différentes infrastructures sportives, la mise en place d’une cellule de communication pour gérer les accréditations des journalistes et tout ce qui a trait de près ou de loin aux médias, l’hébergement des officiels, l’hébergement des athlètes, le transport, la restauration, etc. Cependant, il faut dire qu’à force de travailler dans la précipitation, on tombe souvent dans des erreurs, et c’est ce qui s’est passé lors de ces Jeux africains. Plusieurs délégations africaines ont montré leur désarroi face aux conditions d’hébergement à la cité universitaire de Bab Ezzouar et même le transport qui n’est pas disponible ! Des athlètes et des entraîneurs tunisiens et égyptiens ont même tiré la sonnette d’alarme sur les conditions d’hébergement à la cité universitaire de Bab Ezzouar qui ne sont pas vraiment au top pour ne pas dire autre chose. L’hygiène est quasi inexistante dans ce “dortoir”. Il est vrai que dans des compétitions pareilles, les cités universitaires sont fréquemment utilisées pour héberger les athlètes, mais il faut aussi un minimum d’hygiène et de conditions de vie adéquates. Or des images qui circulaient sur la toile ont démontré le contraire ! Des chambres salles, des matelas en piteux état, insalubrité dans les foyers et les sanitaires ! La seule chose dont les délégations étrangères ne se sont pas plaintes c’est la nourriture, qui était excellente selon eux. Pourtant de gros moyens ont été mis par l’État pour la réussite de ces JAJ. On parle d’un montant qui dépasse de loin 50 milliards de centimes réservés exclusivement à ces jeux. Côté communication, apparemment les organisateurs n’ont pas donné trop d’importance à ce détail primordial. C’est rare de trouver des affiches qui montrent que l’Algérie organise les Jeux africains de la jeunesse. En outre, certains journalistes ne sont pas parvenus à se procurer les accréditations. Le site officiel des JAJ 2018 ne fonctionne pas. Donc, les journalistes n’ont pas de plate-forme pour suivre les résultats. Certes, on peut mettre ces défaillances sur le compte du retard accumulé avant le début de la préparation de ces JAJ 2018 qui n’ont commencé qu’après l’arrivée du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hattab, mais il n’en demeure pas moins qu’on aurait pu faire mieux, notamment dans la logistique ! Nous sommes presque à une semaine de la fin des jeux, il va falloir que nos responsables retiennent les leçons et essayent de se corriger. Les Jeux méditerranéens de 2021 à Oran approchent à grands pas, il faudra travailler dès maintenant pour éviter toutes ces carences.
S. M.