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«En 2021, les JM boucleront leurs 70 ans», dira Mohamed Hattab, ajoutant que «nous voulons que l’évènement soit inédit».
Ce fut une journée à la fois particulière et inoubliable marquant à jamais l’histoire de la capitale de l’Ouest, El Bahia-Wahrane. Au début du mois de juillet de l’année passée, les Oranais, se préparant pour la 19e édition des JM 21, ont accueilli l’emblème de cette rencontre sportive régionale qui n’est toutefois pas des moindres. Ce jour-là, l’enceinte abritant le siège du comité préparatoire s’est offert un nouveau look. Un tableau électronique géant a été mis en place dans cette enceinte située dans le boulevard de l’ALN, ex-Front de mer. Aussi, un chronomètre a été mis en marche dès l’arrivée de l’emblème méditerranéen qui a été déposé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, les autorités de la ville d’Oran et celles de la ville espagnole de Tarragone. L’enjeu est capital. Depuis, aucun répit n’a été accordé aux organisateurs.
À Oran, tout comme à Alger, très précisément dans le département de Hattab, on ne jure que par les JM 21 et leur bonne tenue. El Bahia ne cède pas au relâchement. Ses autorités sont ardentes allant droit au but, se préparer activement, tout en passant à la vitesse supérieure, pour abriter dignement ces Jeux de notoriété internationale. La course contre le chronomètre du Front de mer est lancée. le wali d’Oran ne fait pas mine grise en tenant à coeur les travaux du complexe sportif devant accueillir, en 2021, les représentants des pays méditerranéens. Une armada de mesures est prise.
Les autorités locales mettent l’accent sur la réalisation des nouvelles infrastructures sportives, touristiques et autres, ainsi que la mise à niveau de celles existantes et ayant besoin d’une grande opération de toilettage. «Nous serons prêts une année à l’avance», a confié à L’Expression le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Oran, Badredine Gharbi. C’est une affaire de coeur. Mais le pragmatisme l’emporte toutefois. «En 2021, les JM boucleront leurs 70 années», dira Mohamed Hattab ajoutant que «nous voulons que l’évènement soit inédit».
«Oran, grâce aux grands progrès qu’elle est en train de réaliser dans les différents domaines, n’a rien à envier aux autres villes du Bassin méditerranéen», a-t-il expliqué. Les yeux sont depuis, le mois de juillet 2018, rivés sur les projets du complexe sportif olympique, mais également sur le projet du village méditerranéen devant accueillir plus de 4000 sportifs. On ne badine pas avec l’image du pays, ni encore moins avec l’image de la ville méditerranéenne d’Oran devant servir de tremplin pour relancer des activités, sportives, économiques, touristiques etc. L’affaire n’est pas si simple, mais pas du tout impossible.
Le complexe sportif de l’est de la ville d’Oran repose sur deux infrastructures implantées au niveau de la commune de Bir El Djir. Les travaux ont été relancés après avoir connu quelques couacs pour diverses raisons. «Aucun motif ne justifie un quelconque retard», dira sans cesse le wali d’Oran, Mouloud Cherifi, en se rendant aux moins deux fois par semaine dans le chantier. Tantôt, il rassure en garantissant la livraison des chantiers avant même la date prévue de la rencontre, très souvent il met la pression sur les entreprises en charge de la réalisation. Les travaux du complexe sportif, dont principalement le stade de 40 000 places, avancent à pas de géant malgré les petits retards rattrapés. Le wali d’Oran, mettant la pression sur l’entreprise, ne lâche pas en soulignant que le «chantier sera livré, lors du premier semestre de l’année à venir».
La direction de l’équipement ainsi que celle de la jeunesse et des sports d’Oran tempèrent les ardeurs en rassurant que la wilaya sera au rendez-vous, toute belle et bien équipée. «Les travaux ont franchi les seuils de 85%», dira à L’Expression Badredine Gharbi. Idem pour le directeur de l’équipement, Mustapha Banouh. Il rassure en affirmant que «le gros oeuvre est désormais achevé, en attendant de se tourner vers le terrain du stade recouvert d’une pelouse en gazon naturel». Sa réalisation a été confiée à une société franco-algérienne, celle-là même qui avait refait totalement la pelouse du stade du 5-Juillet à Alger.
Telle qu’elle a été engagée la société chinoise, les autres équipements du complexe sportif, à savoir, le stade d’athlétisme de 4 200 places, la salle omnisports de 7 000 places et le complexe nautique, composé de quatre piscines, seront réceptionnés en fin de l’année 2019. Le village méditerranéen, d’une capacité d’accueil de près de 5 000 lits, sera réceptionné pour fin 2020, soit une année avant le grand rendez-vous. El Bahia est transformée en grand chantier ouvert. Pas moins de sept sites sportifs ont été lancés. De vastes travaux de réhabilitation et de mise à niveau sont menés. Selon Badredine Gharbi, ces travaux concernent le Palais des sports Hammou Boutelilis, le centre équestre d’Es-Senia, le club de tennis de Saint-Hubert, le stade Ahmed-Zabana, la piscine olympique de Mdina Djedida et de l’Institut national de formation supérieur des cadres de la jeunesse et des Sports de Aïn El Türck.
L’argent ne manque pas. Pour peu que les projets lancés avancent. Le département de Hattab mise gros en mettant le paquet. En effet, une enveloppe financière de pas moins de
48 milliards DA a été dégagée par les pouvoirs publics en vue de mettre au point le complexe sportif, Village méditerranéen et la remise à l’état neuf des autres édifices sportifs suscités. Le ministre de la Jeunesse et des Sports n’abdique pas, il ne lâche pas, il ne se relâche pas non plus. «Nous voulons en faire une manifestation historique», a-t-il affirmé ajoutant que «je suis très satisfait des progrès réalisés, notamment au niveau des chantiers du complexe sportif et du Village méditerranéen». «Le stade d’Oran avance très bien», a-t-il dit expliquant qu’«il sera livré au début de l’année prochaine».
Le ministre a été conforté par les éloges des membres de la commission technique du Comité international des JM qui se sont rendus récemment à Oran en effectuant la première visite d’inspection. Les membres de la commission ont été affirmatifs dans leurs dires en ayant supervisé les préparatifs de la capitale de l’Ouest devant abriter le rendez-vous méditerranéen de 2021.Le premier examen a été donc subi avec brio, passé avec succès par les organisateurs de cet évènement. Le président de la commission technique du Cijm, Bernard Amsalem, a, dans ses déclarations, rassuré les autorités locales leur soulignant que «les travaux sont sur la bonne voie».
«Les installations sportives et hôtelières ainsi que les équipements de transport dont dispose la capitale de l’Ouest du pays prédisent un franc succès à la 19e édition», dira Bernard Amsalem. Plus loin, il a ajouté que «la qualité de toutes les installations sportives et hôtelières que prépare Oran pour abriter la manifestation sportive méditerranéenne fera des JM 21 la meilleure depuis la création des Jeux en 1951». Localement, les préparatifs techniques avancent à la faveur de l’installation du Comité d’organisation des JM présidé par le directeur général, Mohamed El Morro, une personnalité sportive ayant prouvé ses prouesses dans la gestion du mouvement sportif local.
Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, les JM 2021 constituent une phase importante visant à confirmer le retour de l’Algérie au-devant de la scène et prouver qu’elle était capable d’organiser de grandes manifestations sportives, sachant qu’il y a quelques semaines, Alger a abrité les Jeux africains de la jeunesse. «La 19e édition des JM constitue un rendez-vous important à ne pas négliger dans tous ses volets. Pour les Oranais, se mettant entièrement de la partie, il s’agit des Jeux olympiques des pays du Bassin méditerranéen, d’où la mobilisation du maximum de bénévoles pour assurer une organisation de premier ordre de la manifestation. Entre 2500 et 3000 bénévoles se mettront de la partie», dira encore une fois le directeur de la jeunesse et des sports, Badredine Gharbi. Autrement dit, ne rien laisser au hasard.