RIO DE JANEIRO – Le boxeur algérien Mohamed Flissi a estimé que la pression était trop forte sur lui avant son quart de finale des Jeux Olympiques 2016, perdu contre le Vénézuélien Finol Yoel Segundo (52 kg) mercredi à l’Arena de Rio Centro.
« La pression était énorme avant mon combat contre le boxeur vénézuélien Finol, car j’étais le seul rescapé de la troupe après l’élimination de mes équipiers. J’étais la seule chance de médaille. La pression était incroyable avant le début du combat et lors du premier round », a confié Flissi, très déçu après son élimination en quarts, ratant une belle occasion de monter sur le podium olympique pour la première fois après l’échec de Londres.
Le médaillé de bronze lors des mondiaux de Doha 2015 n’a donc pas confirmé son statut international en s’inclinant face à un jeune adversaire de 19 ans qui participait pour la première fois aux Jeux Olympiques.
« C’est une grande désillusion pour moi, je suis venu au Brésil pour remporter une médaille olympique, j’ai tout donné mais j’ai échoué dans ma tentative. Je vais continuer à travailler, car le monde ne s’arrête pas aujourd’hui. Il y a des échéances prochaines qu’il faut préparer », a expliqué Flissi.
Pour le natif de Boumerdès, auteur d’un raté inattendu, la boxe algérienne fait face à un sérieux problème qui dure depuis près de deux décennies.
« C’est sûr, il y a un problème dans la boxe algérienne mais je ne sais pas où il se situe. Ca fait presque deux décennies qu’elle n’arrive pas à s’imposer aux Jeux Olympiques. Le blocage des boxeurs algériens en quarts de finale est incompréhensible d’autant plus qu’aux championnats du monde, j’ai décroché deux médailles, une en argent et l’autre en bronze », a-t-il souligné.
Interrogé sur son avenir après cette contre-performance, Flissi a répondu qu’il était très fatigué pour en parler et qu’il avait besoin avant tout de repos.
« J’ai beaucoup travaillé, j’ai fait d’énormes sacrifices. J’étais sous pression et c’est l’occasion maintenant de se libérer et penser à autre chose, surtout à la famille qui m’a beaucoup manqué. Il faut savoir perdre en sport et la défaite n’est pas la fin du monde. Il faut toujours chercher à apprendre de l’échec pour rebondir », a-t-il dit.