Le problème des harrag s’est dramatiquement manifesté, mercredi dernier, sur les côtes jijeliennes, lorsque la mer a rejeté deux cadavres sur ses rivages. D’abord, c’est à Oued Z’hor, à l’extrême nord-est de la wilaya de Jijel, qu’un premier cadavre a été rejeté, en milieu de la journée, par la mer sur la plage de cette bande côtière, relevant de la commune d’El-Milia.
À peine cette découverte macabre annoncée, qu’une deuxième dépouille d’un jeune en état de décomposition avancé a été retrouvée sur le littoral de la plage du Grand phare, à l’oust de la ville de Jijel. Les agents de la Protection civile sont intervenus pour repêcher ces corps et les transporter aux morgues des hôpitaux d’El-Milia et de Jijel.
Dans les deux cas, il ne peut s’agir que de corps de harraga, partis prendre la mer à leurs risques et péril pour ne plus revenir. Les deux cadavres, décomposés, n’ont pas été identifiés. Leurs proches ne sauront probablement jamais où ils ont échoué dans leur aventure de fuir leur pays, qui leur a tourné le dos en les poussant à prendre la mer qui a fini par les happer dans des circonstances dramatiques.
A. Z.