Les prix des fruits et légumes dans les marchés de la wilaya de Jijel connaissent une hausse depuis plusieurs jours.
Une simple virée aux marchés de Jijel, Taher et de Djimar, relevant de la commune de Chekfa, nous a permis de constater la hausse des prix de ces produits de large consommation.
A cet effet, chez les marchands des fruits et légumes de Taher, le prix de la tomate a atteint 80 da le kilogramme, la courgette se vend à 130 dA, le poivron oscille entre 80 et 90 da, la carotte à 90 da, la betterave à 80 da ; le citron a frôlé les 500 da le kilogramme, le prix de la pomme de terre oscille entre 55 et 60 da, le concombre à 80 da. Des prix qui demeurent inabordables pour les bourses moyennes en cette conjoncture économique de plus en plus difficile.
A Texenna, les prix des fruits et légumes sont exorbitants, a affirmé Mustapha, cadre dans une administration, habitant la localité d’El Gherienna, ajoutant «c’est pour cette raison que je fais mes courses au marché des fruits et légumes de village Moussa à Jijel dont les prix sont relativement inférieurs, dans la localité où il habite».
La courgette se vend à 150 da, le prix de la carotte varie entre 100 et 120 da, la pomme de terre à 60 da, le poivron a frôlé les 100 da, la salade atteint les 160 da, l’haricot se vend 220 da le kilogramme, le citron à 500 da, a ajouté notre interlocuteur.
S’agissant des fruits, ils sont inaccessibles pour les bourses moyennes, notamment en cette rentrée sociale avec son lot de dépenses.
Le prix de la pomme produite localement oscille entre 200 et 300 da le kilogramme en fonction de sa qualité, le raisin varie entre 150 et 400 da, la banane à 230 da kg, le melon à 80 da le kilogramme .Un fait qui nous a intrigués, ce sont les prix de ces produits pratiqués dans la localité de Djimar relevant de la commune de Chekfa. En dépit de l’existence d’un marché de gros de fruits et légumes dans cette localité, ils sont exorbitants.
«Les prix sont vraiment exorbitants, on dirait que nous sommes à Sidi-Yahia à Alger, symbole de “la génération spontanée de nouveaux riches’’ où on dépense sans compter», nous a confié Toufik, paramédical de son état dont la femme travaille comme enseignante, rencontré à l’intérieur d’une échoppe en train de faire ses courses le week-end dernier.
Dans le marché de fruits et légumes de village moussa se trouvant dans ce quartier populaire et dont l’état reste chaotique, les prix sont relativement inférieurs à ceux pratiqués ailleurs ainsi le prix de la tomate varie entre 70 et 80 da le kilogramme, la courgette à 130 da, le poivron à 80 da le kilogramme, le prix de la pomme de terre varie entre 45 et 60 alors qu’ailleurs elle atteint 60 da.
Il convient de souligner que cette flambée des prix touche particulièrement les fruits qui sont devenus inaccessibles même pour les couches moyennes.
Certains connaisseurs du marché des fruits et légumes attribuent cette hausse des prix à l’absence d’un marché de gros proprement dit, l’inexploitation de la quasi-totalité des marchés de proximité réalisés à coups de milliards de centimes, la prolifération des intermédiaires qui imposent leur loi face à l’absence des services de contrôle de l’état.
En somme, cette situation perdure, accentuant davantage l’érosion du pouvoir d’achat de larges pans de la population locale.
B. M. C.