Le Japon a lancé lundi une campagne pour encourager les salariés à travailler à domicile, dans le but de réduire l’affluence dans les transports en prévision des jeux Olympiques de Tokyo.
Lundi 24 juillet, trois ans jour pour jour avant la cérémonie d’ouverture des JO, les nombreux Japonais qui se déplacent quotidiennement vers Tokyo (environ 35 millions de personnes vivent dans la capitale et ses environs) étaient incités à ne pas prendre trains, métros ni voitures (pour les plutôt rares automobilistes).
Pas sûr cependant que cette initiative public-privé, qui se limite à un jour par an, suffise à résoudre le casse-tête logistique des jeux dans un pays de travailleurs inconditionnels.
Le test réalisé lundi a été en tout cas peu concluant: selon les chiffres fournis par le gouvernement, seulement 60.000 employés de plus de 900 entreprises et administrations y ont participé et, aux heures de pointe, la foule paraissait aussi dense que d’ordinaire.
L’exercice, inspiré d’une expérience similaire au moment des JO de Londres, doit être répété en 2018 et 2019.
« Le télétravail peut être une solution » à la cohue matinale et nocturne qui sévit dans les transports de la capitale, a expliqué à l’AFP un responsable du gouvernement chargé de cette campagne.
« Ce n’est qu’un début, mais nous aimerions que cette première incite compagnies et salariés à réfléchir à un autre mode de travail », a-t-il souligné.
Réformer la façon de travailler, c’est le leitmotiv du Premier ministre Shinzo Abe, mais le gouvernement s’est pour l’heure limité à des mesures symboliques et peu suivies, comme le « Premium Friday » (quitter le bureau à 15H00 le dernier vendredi de chaque mois), ou controversées, à l’image du plafonnement des heures supplémentaires à 100 heures par mois.
Même si la durée légale de travail au Japon est de 40 heures par semaine, de nombreuses sociétés dépassent allégrement cette limite, et la mort par excès de labeur (karoshi) est un gros problème de société dans l’archipel.