Elle avait passé sa vie à tenter d’établir la vérité sur l’assassinat de son mari Maurice, enlevé et torturé à mort pendant la guerre d’Algérie: Josette Audin est morte samedi matin à son domicile, en région parisienne, selon L’Humanité.
Le 13 septembre dernier, le président Emmanuel Macron s’était rendu chez elle pour lui « demander pardon » au nom de la République française. « C’est à moi de vous demander pardon, donc vous ne me dites rien. On restaure un peu de ce qui devait être fait », avait dit le chef de l’État à Josette Audin lorsque celle-ci avait voulu le remercier pour cette déclaration à son domicile de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) en septembre.
Maurice Audin, né le 14 février 1932 à Béja (Tunisie), était mort à Alger dans des circonstances troubles en 1957. Le mathématicien, assistant à l’université d’Alger, par ailleurs membre du Parti communiste algérien et militant de l’indépendance avait été arrêté le 11 juin 1957, avant d’être probablement exécuté.
Son corps n’a jamais été retrouvé.
Malgré le combat de Josette Audin, il aura fallu attendre 2014 pour que la France, par la voix de François Hollande, reconnaisse la responsabilité de l’État français.