Dossier récurrent à chaque apparition d’un nouveau talent d’origine algérienne, le sujet des binationaux a été à l’honneur lors d’un documentaire, intitulé « J’ai choisi l’Algérie »que la chaine algérienne d’Echorouk TV a réalisé.
L’émission documentaire, « La casa dyal sport » est revenu sur ce dossier qui anime l’actualité sportive en Algérie. Ainsi, de nombreux participants ont été invités à discuter sur ce sujet.
À l’origine de la loi des Bahamas, l’ancien président de la fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a donné l’historique de cette loi qui bénéficie, actuellement, à beaucoup de sélections.
« Après la Coupe d’Afrique des Nations en 2002, nous avions constaté que notre équipe pourrait être renforcée par des joueurs qui évoluent à l’étranger. À l’époque, la loi de la FIFA ne permettait pas le changement de nationalité pour les joueurs qui ont plus de 16 ans » dit-il.
Et voici comment la belle histoire de la sélection algérienne avec les joueurs algériens qui évoluent à l’étranger a commencé.
Une histoire dont le premier épisode a été avec l’ex-international algérien, Mourad Meghni qui déclare, « Je suis le premier joueur à bénéficier de la loi des Bahamas. Pour moi, c’était un rêve qui se réalisait, car j’ai toujours voulu porter les couleurs de l’Algérie. » explique-t-il aux journalistes qui ont réalisé le documentaire. Pour ce numéro de l’émission, La casa dyal sport, l’heure était aux révélations pour plusieurs joueurs algériens.
Entre le Maroc et l’Algérie, Mahrez et Bennacer ont tranché
Enchaînant les procédures de changement de nationalité pour plusieurs joueurs, la fédération algérienne de football a œuvré pour convaincre plusieurs talents qui font le bonheur du football algérien actuellement.
Ainsi, d’origine algéro-marocaine, le milieu de terrain, Ismail Bennacer, a goûté à l’ambiance qui régnait en équipe d’Algérie avant de décider de rejoindre les Verts. « C’est le choix du cœur. » dit le milieu de terrain du club italien de l’AC Milan. Un choix qui était le même pour l’ailier algérien de l’équipe de Manchester City, Riyad Mahrez.
Les vérités sur le dossier Fekir
L’un des épisodes qui ont marqué le dossier des joueurs algériens natifs de France, est celui du joueur de l’Olympique Lyonnais à l’époque, Nabil Fekir. Alors qu’il avait donné sa parole aux dirigeants algériens pour qu’il rejoigne les Fennecs, tout a changé en l’espace de 2 heures.
La vérité sur l’affaire Nabil Fekir ? pic.twitter.com/2MDOpK9McO
— Algérie Football Média ?? (@DZFOOTBALLDZ) February 4, 2023
Selon Mohamed Raouraoua, ancien président de la FAF, le joueur avait subi une pression sans précédent de la part de Jean-Michel Aulas, président historique de l’OL pour que son joueur renonce à son choix de rejoindre l’équipe d’Algérie. Rocambolesque, ce retournement de situation marquera l’histoire du dossier des binationaux à jamais.
L’entourage du joueur, l’élément clé dans le dossier des binationaux ?
L’un des principaux éléments qui pèsent dans le choix d’un joueur est l’avis de son entourage. Dans le documentaire de la chaine d’Echourok, un chapitre a été consacré à ce facteur.
Même si plusieurs participants s’accordent à dire que le choix final reste pour le principal intéressé, qui est le joueur, l’impact de l’entourage n’est pas à négliger.
Dans ce sens, Ilyes Chaibi, frère aîné de Fares Chaibi (pressenti pour rejoindre l’équipe d’Algérie prochainement) a indiqué que « La famille pèse dans ce choix. Elle nous aime à choisir la meilleure décision à prendre pour notre avenir » indique-t-il.
Les frères de Ghoulam ne voulaient pas qu’il joue pour l’Algérie ?
L’une des anecdotes que nous pouvons découvrir dans ce documentaire, est celle du choix du latéral gauche, Faouzi Ghoulam.
En effet, Mohamed Raouraoua raconte, « Le père de Ghoualm vivait à Annaba. Son rêve était que son fils défend les couleurs de l’Algérie. Mais ses deux frères avaient une autre idée pour lui. Je suis allé en personne les rencontrer à Saint-Étienne. Une fois dans le bureau de son frère, Faouzi est enterré. C’était un moment émouvant, car le joueur a vu son père en larmes. Les documents ont été signés dans la foulée. » dit-il.
Entre l’Algérie et les autres sélections : le cas Feghouli
Dans ce dossier plein de complexité, même si le joueur exprime sa volonté de rejoindre une sélection nationale, l’affaire n’est pas gagnée. C’est ce qu’illustre le cas de Sofiane Feghouli. Le champion d’Afrique en 2019 s’est montré déterminé, dès le premier jour, à porter les couleurs de la sélection algérienne.
Cependant, son manager avait d’autre idée pour lui en ce qui concerne sa carrière internationale. L’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a indiqué que le cas Feghouli « était un marathon » pour les services de la fédération algérienne.
Feghouli a fait attendre 2 ans Raouraoua et l’Algérie. Les frères de Ghoulam ne voulaient pas qu’il joue pour l’Algérie. Ce choix sportif n’est pas facile à prendre loin de là. Comme Gourcuff l’a dit, Fekir n’a pas géré sa communication.
Il faut convaincre les binationaux ! pic.twitter.com/h06WOLyDyk
— Jean Monique (@Jean_Monique87) February 4, 2023
Finalement, le documentaire se solde sur le constat que même si les joueurs prennent du temps à choisir la sélection qu’ils veulent représenter, cette attente ne doit pas compromettre leurs relations avec les différents facteurs nationaux une fois en équipe d’Algérie.