Alors que son contenu a été déjà traité par plusieurs médias, le numéro 11 du journal officiel du 13 février dernier, est introuvable sur le web. Cette situation a été signalée par plusieurs internautes qui ont cherché le document sur la toile, mais en vain.
De nombreuses informations que contenait ce numéro ont pourtant été traitées par plusieurs médias nationaux, dont l’APS, l’Algérie Presse Service. Plusieurs autres médias ont repris l’information, mais sur le site officiel, le numéro du journal officiel n°11 du 13 février demeure introuvable.
Parmi les informations contenues dans ce numéro disparu du journal officiel, on peut citer des décisions liées à l’allocation chômage, des engagements des bénéficiaires, ainsi que des décrets sur la prorogation de la bonification du taux d’intérêt des crédits accordés par les banques et établissements financiers en faveur des entreprises et particuliers en difficulté à cause de la pandémie de Covid-19.
Parmi les nouvelles informations sensibles et importantes que ce numéro du journal officiel a rendu public, avant sa disparition, figure également la liste nationale des personnes et entités terroristes, établie par la commission de classification des personnes et entités terroristes.
Cette liste a été d’ailleurs rendue publique grâce à une dépêche de l’APS, mais maintenant, la dépêche elle-même est désormais introuvable. Elle a dû être supprimée par les administrateurs du site, indique nos confrères du quotidien Liberté.
Terrorisme : MAK et Rachad au cœur de la liste
En vertu d’un arrêté publié au Journal officiel du jeudi 17 février, la liste nationale des organisations terroristes a été rendue publique. Deux organisations font partie de cette liste, il s’agit du MAK, Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, et Rachad, un mouvement dont les leaders sont aussi logés à l’étranger.
Si la liste inclut aussi des noms des personnes qui font partie des deux organisations. Il s’agit de 16 personnes, 6 du MAK et 10 de Rachad. Outre Ferhat Mhenni, actuellement en France, la liste comprend, Ferhouh Hanafi, Louerguioui Jugurtha, Bellabaci Brahim, Itim Mourad et Merzoug Abderrahmane, tous accusés d’appartenir à un mouvement terroriste.
Du côté de Rachad, le journal officiel cite le « gérant de l’entité », Mohamed Larbi Zitout, mais également Amir Boukhors (Amir DZ), Hichem Aboud, Mourad Dhina, Yahia Mekhiouba, Mandar Mansri, Abbas Aroua, Réda Boudraa, Mekki Daouadji Brahim et Rachid Mesli.
Vers l’extradition des mis en cause ?
Cette liste vient dans le cadre de l’annonce faite par le conseil de sécurité en mais 2021, et de la décision de déclarer le MAK et Rachad comme « organisations terroristes » en Algérie.
Quelques semaines après, des incendies meurtriers ravagent le pays, notamment la Kabylie. Le MAK est vite pointé du doigt, et peu de temps après, Algérie réclame l’extradition de Ferhat Mehenni par la France.
Le chef de l’État lui-même, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que « nous continuons à demander à ce que le chef de file, le terroriste du MAK nous soit livré. C’est un terroriste, il le dit et nous avons des preuves quant à la collecte de fonds (menée par le MAK) pour l’achat d’armes ». Plusieurs mandats d’arrêt internationaux ont été aussi lancés contre des membres ou des proches du mouvement Rachad.