Journée d’information à Alger sur la logistique à l’export, Comment exporter

Journée d’information à Alger sur la logistique à l’export, Comment exporter

Les techniques fondamentales dans l’acheminement des marchandises ont été présentées.

Les principales techniques sur la logistique à l’exportation ont été exposées et expliquées hier matin à Alger au niveau de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci). C’est devant un parterre nombreux d’exportateurs venus se familiariser plus et mieux encore avec les rouages complexes de l’acte d’exporter que l’intéressante intervention programmée de l’expert-consultant Abdennour Sidi Saïd, a été écoutée par une assistance à la recherche de «ficelles» pour mieux exporter. Cette activité à fort potentiel économique est, faut-il le rappeler, primordiale en ces moments où les exportations hors hydrocarbures doivent se promouvoir face à la baisse des coûts du pétrole dans le monde, qui pénalise fortement l’économie nationale et menace, par là même, la stabilité sociale.

Avec force diapositives énumérant toutes les étapes de cet acte, Sidi Saïd a décortiqué aux exportateurs présents le processus d’acheminement des marchandises et la complexité des procédures, lesquelles, a-t-il dit, doivent s’accompagner de magnanimité et de beaucoup de patience.

Dans la seconde partie de son exposé, l’expert a disséqué moult réglementations douanières, de transport et de sécurité sans oublier le domaine des assurances et le remboursement des dégâts occasionnés lors du transport des marchandises expédiées et auquel, hélas selon lui, peu ou pas suffisamment d’opérateurs économiques attachent de l’importance. A ce propos, il a souligné que le «container reste le moyen le plus indiqué pour protéger la marchandise».

Apportant plus d’éclairage sur le terrain, il a toutefois rappelé que l’emballage ne peut être assuré tout comme ne peut l’être une erreur personnelle. Il n’a pas manqué non plus de dire qu’une mutuelle d’armateurs s’est liguée en association pour partager les risques advenus à ces frets tant maritimes, qu’aériens ou terrestres. Le communicateur a ainsi demandé l’application des recommandations des assises de mars 2015 tout en recensant le maximum de problèmes afin de mieux aider l’exportateur potentiel. Le processus d’export, recommande Sidi Saïd, doit être en «complète adéquation» avec plusieurs acteurs commerciaux, financiers, fiscaux et juridiques. Les modalités de livraison sont un flux physique fondamental qui comprend les risques, les coûts, les formalités, les obligations documentaires, les risques et les coûts. Il faut savoir, a encore indiqué Sidi Saïd, que 21% des risques sont dus au vol et au chapardage et 43% à la manutention et au stockage pour lesquels on distingue au moins trois types de garanties.Le consultant dira qu’onze règles ou «Incoterms», dont les plus connus sont «FOB, CIF, DDP…) permettent de déterminer trois niveaux de transfert d’obligations. Selon lui, il faut bien connaître son vis-à-vis importateur et ne pas «aller vers l’inconnu». Souhaitant un large débat à ce sujet, il précisera toutefois que le sujet reste très vaste et qu’il peut être répondu à toutes les questions posées en particulier. Sur le même chapitre, la Caci a été mandatée par le ministère de tutelle d’établir un programme de formation aux métiers de l’exportation en direction des chefs d’entreprises PME/PMI, des entreprises exportatrices, des primo-exportateurs et des cadres chargés de ce secteur. Cette initiative du gouvernement vise le développement, la promotion et la diversification des exportations hors hydrocarbures. La formation, subventionnée à hauteur de 80% par l’Etat, se déroulera pendant trois mois en étroite collaboration avec les chambres de commerce et d’industrie et l’appui de l’Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa), les groupes de formation ne devant pas dépasser 15 participants.