Ces dernières années on entend de plus en plus parler de personnes atteintes d’Alzheimer dans le monde, notamment, en Algérie. Et d’ici 2030, le nombre de malades doublera si aucun remède n’est trouvé.
Les chercheurs ne cessent d’explorer cellules souches, vaccins, greffes de neurones afin de stopper, voire même éviter la maladie. Aujourd’hui, à l’instar des autres pays, l’Algérie célèbre la Journée mondiale d’Alzheimer, une occasion pour les spécialistes, associations et familles de malades de parler de la maladie et de la souffrance qu’elle engendre.
En effet, l’Alzheimer, il y a quelques années, n’était pas connue. Aujourd’hui elle s’est répandue notamment en Algérie, où plus de 100.000 personnes son atteintes. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, plus de la moitié des malades ne sont pas diagnostiqués et 2/3 ne sont pas traités. L’Alzheimer se déclare rarement avant les 65 ans, – de 2 % des cas, essentiellement chez des personnes atteintes de formes familiales héréditaires rares. Après 65 ans, la fréquence de la maladie s’élève de 2 à 4 % de la population générale, augmentant rapidement pour atteindre 15 % à 80 ans.
Les femmes sont les plus exposées
Sur 25 malades, 10 sont des hommes et 15 femmes. Cette différence pourrait être liée aux écarts d’espérance de vie entre les deux sexes. Selon des spécialistes, la maladie passe par différentes phases qui, en huit à douze ans, se terminent généralement par le décès du patient. Si l’évolution et la durée varient d’un individu à l’autre, on constate que les cas précoces ont tendance à évoluer plus rapidement. Ils estiment que la meilleure prise en charge des patients atteints d’Alzheimer en Algérie passe par la multiplication de ces unités et leur généralisation à travers les hôpitaux.
Dans notre société, on a de la chance de garder les patients au sein de leurs familles qui acceptent plus ou moins bien la maladie, et ceci grâce à des facteurs souvent socioculturels, notamment la religion. Aujourd’hui, des consultations de mémoire sont effectuées dans plusieurs villes afin de prévenir la maladie. Les médecins recommandent la création de structures de gériatrie dans les hôpitaux pour une prise en charge adéquate des personnes déjà atteintes. Aussi, ils insistent sur l’importance de la prise en charge des malades atteints errant dans les rues.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Selon les spécialistes, les causes exactes de la maladie d’Alzheimer restent encore inconnues et actuellement pas de traitement qui diminue sa progression . Les soins proposés sont principalement d’ordre palliatif et n’ont qu’un effet limité sur les symptômes. La stimulation cognitive, l’exercice physique et un régime alimentaire équilibré pourraient retarder l’apparition de troubles cognitifs chez les personnes âgées.