ALGER – Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants aux 10èmes Journées du marketing touristique organisées à Alger les 16 et 17 janvier, sur le thème « défis et enjeux de la destination Algérie dans la compétition mondiale », et ce, en vue d’une « valorisation efficiente » de son image et de son attractivité.
Ainsi, les participants à cette rencontre ont préconisé dans leurs recommandations rendues publiques dimanche de « fédérer » les acteurs publics et privés autour d’une stratégie de développement touristique « raisonnée ».
Dans ce cadre, ils ont invité le ministère du Tourisme et de l’Artisanat à étudier la conformité du dossier d’agrément: pertinence du choix d’investissement (véritable étude de marché reflétant le projet et capacité à prévoir le type d’investissement nécessaires pour les territoires).
Les participants ont suggéré d’opérer une « veille » sur les marchés internes et externes: identification des besoins des clientèles ciblées, suivi d’indicateurs à l’échelle du territoire (fréquentations des structures d’hébergement, mesure de la satisfaction).
Ils ont appelé, en outre, à initier des études-diagnostic sur des thématiques encore « sous exploitées »: le thermalisme, afin de moderniser le secteur, et le patrimoine gastronomique algérien « à sublimer, afin de créer des destinations touristiques dites +gourmandes+ ».
Les participants ont recommandé, aussi, de mettre à niveau le Plan qualité tourisme en Algérie. Il s’agit, dans ce cadre, de « réactualiser la classification hôtelière afin de l’adapter aux standards internationaux » et de « redynamiser et mettre à jour le label +qualité tourisme+ au sein de l’ensemble du secteur restauration-hotellerie ».
Pour ce qui est des ressources humaines, il est recommandé de rendre la filière tourisme « plus attractive » auprès des jeunes, de développer la culture client et programmer des formations continues et mises à niveau des savoirs, notamment en matière de marketing digital, en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) et les différents établissements de formation privés.
Ils ont appelé, à cet égard, à aller vers un marketing « identitaire » et à promouvoir la formation dans les technologies de l’information et de la communication (TIC).
A cet effet, « l’amélioration et le développement en permanence des contenus des sites web et leur actualisation », ont été identifiés comme des mesures indispensables.
En matière d’organisation, les participants ont appelé à développer et structurer le réseau des offices locaux du tourisme sur l’ensemble du territoire, étant « les principaux impliqués dans la promotion du tourisme local », en axant sur la redynamisation des fêtes locales, qui doivent être recensées dans un guide, et en encourageant l’investissement dans les maisons d’hôte et maisons d’artisanat pour favoriser les échanges humains.
Les participants ont mis en exergue le rôle des représentations diplomatiques algériennes dans la promotion de l’image de l’Algérie.
Ils ont proposé, dans ce contexte, de réaliser des vidéos promotionnelles afin de « combattre les stéréotypes liées à l’insécurité dans notre pays diffusés par certains médias étrangers et rétablir l’image de marque de l’Algérie ».
Ils ont, également, recommandé d’engager une campagne de communication « offensive » au niveau national et international (ambassades et consulats) et de faciliter les procédures administratives (obtention de visa).
Les participants ont suggéré, dans le même ordre d’idées, de lancer un grand concours de la photo Smartphone (avec les Htags) sur la thématique du plus beau cliché de la destination Algérie, et en faisant appel aux influenceurs (snapchateurs, Youtubers, instagramers).
Autres suggestions: utiliser l’application Street View de Google et « investir dans de courts spots promotionnels (1 à 2 mn) valorisant l’essentiel à visiter (avec musique traditionnelle de la région, commentaires multilingues) ».
Les participants ont suggéré, d’autre part, de veiller à une présence « plus discrète » du dispositif de sécurité en direction des étrangers, notamment quand il s’agit des visites dans les zones déjà balisées (enceinte des villes, plages, sites historiques…) et à ce que les frais de l’escorte sécuritaire soient « à la charge des autorités concernées et non pas des agents de voyage et hôteliers ».
Dans le domaine du transport, ils ont recommandé de mettre en place les moyens nécessaires, de renforcer le programme aérien pour la desserte des certaines destinations du sud du pays, et de développer le transport maritime ludique.