Plus de 2.000 personnes ont participé, samedi, à une marche à Tizi-Ouzou, pour revendiquer le départ du président de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), Mohand Chrif Hannachi.
La procession a pris le départ du stade du 1er-novembre, pour rejoindre la placette du musée au centre-ville en empruntant, la rue Lamali Ahmed et l’avenue Abane Ramdane.
Durant cette marche organisée par le Comité de sauvegarde de la JSK, les manifestants, « inquiets » pour le devenir du club, ont scandé des slogans hostiles au président de la JSK et ont demandé son départ.
Les manifestants, essentiellement des supporters des Canaris et d’anciens joueurs du club phare de la Kabylie, qui ont porté des tenues ou déployé des fanions aux couleurs de leur club (jaune et vert), ont brandi des banderoles et des pancartes sur lesquelles il était écrit, entre autres, « 25 ans barakat », « Tous ensemble pour sauver la JSK, notre symbole » et « Pour le départ de Hannachi ».
La foule, qui s’est engouffrée à l’intérieur de la trémie du centre-ville, a observé une halte au niveau de la placette du musée avant de se disperser dans le calme.
Dans une déclaration rendue publique, le Comité de « sauvegarde » de la JSK, dresse un constat « alarmant » de la situation de ce club en relevant que « le président de la JSK continue la destruction de notre symbole (…) son obstination déraisonnable a des conséquences catastrophiques sur ce club qui a été vidé de son âme et clochardisé ».
A travers cette marche, les participants demandent « le départ effectif et officiel de Hannachi, pour sauver le club de l’impasse où il a été jeté ». Tout en réaffirmant que la direction et/ou la présidence du club ne les intéresse pas, les organisateurs de cette action de protestation, demandent la réunion de conditions idéales pour l’annonce des candidatures au poste de futur président de la JSK.
Hannachi répond à ses détracteurs
De son côté, le président de la JSK, Mohand-Cherif Hannachi a indiqué, que la marche organisée par le comité de « sauvegarde » de la JSK « n’a même pas réuni 1% de la population de la Kabylie », ajoutant que « les citoyens n’ont pas adhéré à cette marche car ils savent à qui confier la présidence du club ».
Alors que sur les ondes de la radio nationale, le président des canaris a soutenu qu’il ne remettra jamais le flambeau du club Kabyle tant qu’il ne s’est pas assuré que celui-ci serait entre de bonnes mains.
Il a même accusé les initiateurs de ce mouvement de protestation contre la manière de gérer les affaires de la JSK de chercher à avoir des locaux de commerce dans l’enceinte du nouveau stade de 50.000 places en chantier.
Hannachi n’a pas manqué l’occasion de s’étaler sur le programme du club Kabyle de préparation de la saison prochaine. Il a, à ce propos, annoncé la tenue d’une seconde réunion du conseil d’administration auquel de nouveaux « hommes propres » viennent d’intégrer pour le financement de la JSK.