M. Zeggai
«La vie de footballeur, ou d’ancien sportif, n’est pas un long fleuve tranquille », a-t-on coutume de dire. C’est le cas de l’ex-international Zaoui Mohamed, ancien joueur de la JSM Tiaret, du Mouloudia d’Oran et du club français, le Sporting Hazebrouck. En effet, depuis belle lurette, il se trouve dans une situation très difficile à la suite de l’effondrement de son appartement, d’autant plus que l’ex-coqueluche de la JSMT est amputée de la jambe gauche. Zaoui aurait pu se retrouver un SDF n’était-ce quelques âmes charitables et anciens amis, à l’image de Braïk Zoheir (Banus), qui se sont solidarisés avec lui. « Ils m’ont aidé à louer un appartement dont la location expirera en décembre prochain. Ensuite, je n’en sais rien.
Après l’effondrement de ma maison, il y a eu la visite des lieux du président de l’APC et celle du président de l’APW pour constat, mais aucune suite ne m’a été signifiée ». Même les autorités locales n’ont pas réagi pour un geste envers un serviteur du football national, qui risque de se retrouver sans abri ainsi que ses trois enfants. Comme quoi, l’ingratitude n’a pas de limite.
Sinon, quelle explication peut-on donner quant à la marginalisation de Zaoui Mohamed qui vit, ces derniers temps, des moments difficiles ? On se demande comment une telle figure peut-elle être ignorée à ce point ? Joueur exemplaire et plein de qualités morales, Zaoui souffre, hélas, dans l’indifférence. Parce qu’il cultive la discrétion, la simplicité et loin des projecteurs, Mohamed Zaoui lutte contre le mauvais sort par la faute de ceux qui ne se soucient guère de la situation d’un ex-coéquipier et d’un joueur dont le nom reste lié aux clubs où il avait évolué. Reclus chez lui, l’ex-milieu de terrain fait face avec dignité aux vicissitudes de la vie en attendant des jours meilleurs.
Aujourd’hui, les anciens joueurs et dirigeants, les actuels responsables de la JSMT ainsi que les autorités locales sont interpellés pour trouver une solution à la situation, ne serait-ce que pour éviter un cas de conscience. Dans l’attente, le cri de détresse est lancé pour mettre fin au calvaire d’un homme exemplaire à tous égards.