Sa mémoire plusieurs fois honorée depuis sa disparition le 21 décembre dernier, l’ancienne gloire du football nationale et ex-capitaine de la sélection d’Afrique, Tahar Benferhat, a encore été élevé au rang de figure sportive nationale samedi à Tiaret par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, en visite dans la wilaya, en présence des membres de sa famille et d’un public nombreux. «Si Tahar», comme on l’appelle ici, reste dans les tous les cœurs dans la capitale du Sersou, au lendemain du 40ème jour de sa disparition. En effet, disparu le 21 décembre dernier, un comité chargé de la préparation du mémorial en l’honneur du «Caïd» de Tiaret, prévu dans les prochaines semaines.
Plusieurs grands noms du football national ont d’ores et déjà donné leur accord pour participer à cette grande manifestation sportive, dédiée à celui qui fut le porte-flambeau du club phare des Hauts-Plateaux de l’Ouest, la JSM Tiaret. Grande étoile dans le firmament du ballon rond algérien, Tahar Benferhat aura donc droit à un mémorial à sa hauteur. Il a toujours refusé les honneurs d’un jubilé de son vivant. Pour le grandiose mémorial que les responsables, élus locaux, anciens joueurs et public sportif ont promis qu’il sera digne de celui qui fut l’un des footballeurs les plus talentueux de sa génération, surtout que le club phare des Hauts-Plateaux de l’Ouest joue ses chances d’accession en Ligue 2 professionnelle, un sacre que les «Habach» veulent dédier au Cheikh Tahar. Né le 23 mars 1944 à Tiaret, le longiligne arrière central, réputé pour sa frappe lourde et sa détente extraordinaire, entamera une carrière fabuleuse au lendemain de l’indépendance alors qu’il avait à peine 18 ans.
Le 5 juillet 1964, il dispute son premier match international contre le Dynamo Zagreb (ex-Yougoslavie) à Alger avant de mettre fin à sa carrière internationale dix ans plus tard avec un total de 41 sélections sous le maillot vert. Jusqu’à sa dernière heure, Tahar aura porté la douleur de la perte de son alter-ego qui n’est autre que feu Laribi Abdelkrim alias «Krimo», l’un des meilleurs portiers que l’Algérie ait enfantés. Aussitôt ses crampons raccrochés, le «roc du Sersou» entamera une carrière de coach pour diriger plusieurs clubs, à l’image de l’ESM, l’USMBA, le GCM, le WAB Tissemsilt, sans parler bien sûr du team de ses premières amours : la JSM Tiaret. Si Tahar avait également dirigé la sélection nationale olympique dans les années quatre-vingt-dix.
Des personnalités du monde de la balle ronde et d’anciens sportifs, rongés par la douleur, ont tenu à rendre un vibrant hommage à l’ancien capitaine de la sélection d’Afrique, à l’image de Lakhdar Belloumi et Fodhil Megharia sans parler de ses anciens coéquipiers, notamment les frères Banus avec lesquels Tahar a passé une partie de son enfance.