Jucob de Boufarik : Les travailleurs exigent une commission d’enquête

Jucob de Boufarik : Les travailleurs exigent une commission d’enquête

Ni opérationnelle ni encore privatisée comme les autres unités appartenant au même groupe, le sort de ses travailleurs demeure toujours incertain.

lIs étaient hier une soixantaine de travailleurs de cette unité (sur un total de 80) à avoir observé un sit-in au siège même du groupe Enajuc, à Blida, afin de demander plus de transparence sur la gestion « douteuse » d’une entreprise « poussée à la faillite ». « On est sans activité depuis 4 ans déjà et nos salaires dérisoires ont souvent du retard. Dernièrement Sonelgaz nous a coupé l’électricité puisque notre tutelle n’a pas voulu acquérir un nouveau poste électrique. La destination de l’argent de nos cotisations aux œuvres sociales reste toujours floue alors que la convention de branche n’est jamais respectée », nous dit d’un air révolté un groupe de travailleurs mécontents rencontrés sur le site. Nos interlocuteurs, dont des syndicalistes, évoquent surtout les créances de l’unité Jucob de Boufarik, estimées à des milliards qui n’ont jamais été récupérées.

« Un véritable paradoxe. Nous avons beaucoup de biens qui sont à l’extérieur alors que nous vivons toujours dans la misère. Nous avons toujours demandé des audits et des enquêtes pour faire la lumière sur beaucoup de graves dépassements, dont des cas flagrants de vol de biens appartenant à l’unité, dont les commanditaires n’ont jamais été inquiétés », ont-ils ajouté. Nous avons tenté de le Pdg du groupe joindre, mais en vain. L’unité Jucob de Boufarik allait être rachetée par l’entreprise Vitajus. Cette dernière s’est désistée et Hamoud Boualem qui était aussi candidate à son rachat n’aurait pas accepté les orientations de la LFC.

Par Mohamed Benzerga