Julie pietri évoque son enfance traumatisante pendant la guerre d’algérie

Julie pietri évoque son enfance traumatisante pendant la guerre d’algérie

Sur les ondes de France Info, Julie Pietri a raconté le calvaire qu’elle a vécu pendant la guerre d’Algérie. Née à Alger deux ans avant la fin de la guerre, la chanteuse a été élevée dans un quartier particulièrement touché, « où tout sautait ». Non Stop People vous en dit plus.

Julie Pietri est une chanteuse incontournable des années 80. Grâce au succès du titre « Eve lève-toi », la carrière de l’artiste prend un tournant considérable. La chanteuse de 60 ans,présente pour la tournée des stars des années 80, a signé unvéritable carton puisque son titre est resté en tête des charts pendant sept mois.

Mais avant de rencontrer le succès escompté, Julie Pietri a vécu de sombres périodes. Et pour cause, la chanteuse est née durant une guerre particulièrement meurtrière, celle d’Algérie. Née en 1960, deux ans avant la fin de la guerre,Julie Pietri a été témoin de l’horreur de la guerre dès son plus jeune âge.

JULIE PIETRI : « JE SUIS CONVAINCUE PAR LE BIENFONDÉ DE L’INDÉPENDANCE DES PEUPLES »

Sur les ondes de France Info, dans l’émission « Tout et son contraire », elle revient sur cet épisode traumatisant de son enfance. « Je suis née dans la guerre, à Alger-même, dans un quartier où tout sautait », a-t-elle expliqué à Philippe Vandel. Un calvaire pour la jeune Julie Pietri qui a « appris plus tard que (son) père avait piégé l’appartement » dans lequel elle vivait. La raison ? « Mon père avait piégé notre appartement pour qu’il ne soit pas investi par le FLN ou l’armée française », précise-t-elle.

Ce n’est qu’à l’âge de cinq ans que sa famille s’exile vers l’Hexagone. Une guerreplacée sous le signe de la peur et de l’horreur pour l’artiste,qui reste « convaincue par le bienfondé de l’indépendance des peuples ». « Quand on naît là-dedans, on est forcément dans un traumatisme absolu », admet-elle.

Et, s’installant sur le territoire français, l’angoisse continue. Après avoir vécu à Marseille, Casablanca, sa famille pose ses valises en banlieue parisienne, où le racisme était profondément ancré. »Pourquoi tant d’amalgames ? (…) On ne voulait pas de moi et les filles me cassaient la gueule en sortant de l’étude à six heures du soir », déplore Julie Pietri, qui a récemment porté plainte contre Jean-Luc Lahaye. « J’ai rendu coups pour coups. C’est là que j’ai appris ce que c’était la lutte pour vivre, à douze ans. »