Bahaeddine Tliba, figure emblématique du système, député du FLN et riche homme d’affaires, il est connu pour avoir bénéficié de plusieurs avantages dans l’ère –Bouteflika. Sorti de l’ombre, rien n’est clair sur sa carrière d’homme d’affaires ou de député, en 2012 il a été élu député d’un parti inconnu, il s’est raillé par la suite au FLN, et est devenu vice-président du groupe parlementaire c’est-à-dire le bras droit du troisième homme de l’Etat.
Bahaeddine Tliba a fait fortune dans plusieurs marchés immobiliers avec pour principal conseiller et approbateur Adel Gaid Salah, nul autre que le fils du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah.
Vous l’avez bien compris, l’homme d’affaire faisait non seulement partie du clan Bouteflika, mais également du Clan d’Annaba, autrement dit le clan d’Ahmed Gaid, un bouc émissaire pour l’homme d’affaire qui assura ainsi sa carte de survie après la chute du clan des frères-Bouteflika.
Un plan de sauvetage qui semble bien fonctionner pour le surnommé « Emir du Qatar d’Annaba » , fait que ce dernier n’a jusqu’à maintenant pas été convoqué par la justice, aucune procédure judiciaire n’a été prise à son encontre. Malgré que Tliba n’est pas blanc comme neige, il est soupçonné , comme le reste des figures contestées, dans plusieurs affaires de corruption.
Amar Saadani, connu lui aussi pour son affiliation au clan d’Annaba, n’a à son tour pas été convoqué par la justice. Une immunité qui leur a été attribuée par le chef de corps d’armée, lui qui promettait de déterrer «tous les dossiers» et de les traiter « en toute équité quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaître devant la justice tous les corrompus quels que soient leur fonction ou leur rang social ».
Presque cinq mois après le début du mouvement populaire et trois mois après la démission de Bouteflika et aucune procédure judiciaire engagée à l’encontre des deux « protégés ».
M.A.Y