Le coordinateur national de l’Union démocratique et sociale (UDS) Karim Tabbou comparaîtra aujourd’hui devant le juge d’instruction près le Tribunal de Sidi M’Hamed, a annoncé Me Abdelghani Badi, un de ses avocats.
Karim Tabbou a été placé en détention préventive, jeudi dernier, par le magistrat instructeur du même Parquet pour des chefs d’inculpation que ses avocats disent ignorer pour le moment. Lors de sa présentation devant le même tribunal, le leader de l’UDS a refusé de répondre aux questions du Procureur de la République sans la présence de ses avocats, apprend-on de source proche du dossier. Un droit que lui confèrent les procédures en cours, qui stipulent qu’une personne a le droit de ne pas s’exprimer durant une audition dans le cas où le prévenu est sans avocat. Les mêmes procédures confèrent également le droit de « présence » aux avocats durant les interrogatoires des procureurs et magistrats des prévenus.
A cet effet, les avocats de la défense n’ont pas eu connaissance des chefs d’inculpation retenus contre l’ancien premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS). « Le responsable de l’UDS serait poursuivi dans deux affaires distinctes du moment qu’une instruction est en cours au niveau du Parquet de Koléa, qui l’avait placé sous contrôle judiciaire. Le 12 septembre dernier, Karim Tabbou a été placé en détention préventive par le juge d’instruction près le Tribunal de Kolèa (Tipasa) pour atteinte au moral de l’Armée, en application l’article 75 du code pénal… avant de bénéficier d’une liberté « conditionnelle » que lui a accordé le magistrat de Koléa après 13 jours de détention préventive.
Ce dernier a été emprisonné une deuxième fois pour «son militantisme et ses positions politiques pour une Algérie libre et démocratique», a indiqué dimanche dernier Mostefa Bouchachi, qui rapportait les propos de son client incarcéré à la prison de Koléa.