Le conflit ayant opposé l’ancien président de l’USMA d’Alger Saïd Allik, et l’homme d’affaire Ali Hadda, propriétaire du club à partir de 2010, vient de refaire surface avec de nouveaux éléments.
Les accusations portées alors par l’ancien président du club algérois contre « les figures de l’ancien régime, dont l’ancien garde des Sceaux Tayeb Louh, d’avoir intervenu auprès de la justice en faveur de l’homme d’affaires Ali Haddad » s’avèrent judicieuses.
Du moins selon les nouveaux éléments fournis par la vaste instruction menée dans le dossier de Tayeb Louh, impliquant d’anciens hauts responsables, dont Saïd Bouteflika, et l’homme d’affaires Ali Haddad.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, qui a rapporté les détails de l’instruction, Allik avait porté plainte contre Haddad l’accusant d’exploiter illégalement le slogan du club de football (USMA), alors que cela ne figurait pas dans l’accord de la vente de l’équipe.
Dans son verdict rendu en 2017, la Cour d’Alger avait, rappelons-le, tranché en faveur de Allik, condamnant Haddad à verser la somme de deux milliards de centimes au club. Ce qui n’a pas été du gout de l’homme d’affaires qui a demandé l’intervention de Tayeb Louh.
Ce dernier s’est effectivement intervenu par l’intermédiaire de l’inspecteur général de son département, selon toujours les nouveaux éléments fournis par l’enquête. Cette intervention a donc écarté la magistrate qui a tranché en faveur de Allik.
Saïd Bouteflika nie son implication dans l’affaire
Cette nouvelle donne avait suspendu la prononciation de la décision de justice, après que la magistrate avait été transférée comme conseillère à la Chambre d’administration.
A la surprise de tout le monde, le verdict prononcé a été en contradiction totale avec la première délibération de la magistrate. Ce qui veut dire que l’intervention de l’ancien ministre de la Justice avait porté ses fruits en faveur d’Ali Haddad, a conclu l’enquête.
Interrogé dans cette affaire, l’ancien conseiller et frère du président déchu, Saïd Bouteflika a nié catégoriquement avoir un lien dans cette affaire, et a affirmé n’avoir jamais connu les magistrats qui sont intervenus. Selon lui, Ali Haddad nui lui avait jamais parlé de ce dossier.