Justice : l’Algérie fabriquera-t-elle des bracelets électroniques ?

Justice : l’Algérie fabriquera-t-elle des bracelets électroniques ?

Le Directeur général de l’administration pénitentiaire, Zreb Essaid, a fait savoir que l’Algérie envisage de mettre en place un projet de fabrication des bracelets électroniques prochainement. En effet, cette déclaration a été en marge de sa participation à une journée d’étude organisée, samedi à Alger. Et ce, par le Centre de recherches juridiques et judiciaires (CRJJ). 

Dans le détail, cette journée intitulée « les peines alternatives : diversité et efficacité » a porté sur l’examen de l’efficacité des peines privatives de liberté. Ainsi que l’orientation vers des peines alternatives et leur introduction dans le système juridique national. Le même responsable a indiqué que l’Algérie fait partie des pays qui ont adopté, depuis plusieurs années, les peines alternatives. À l’instar du bracelet électronique. 

De ce fait, il est temps de produire cet outil localement avec des technologies et des compétences algériennes. En effet, cela permettra, selon lui, de bien maîtriser cette technologie. Dans ce sens, on rappellera que le bracelet électronique, autrement dit l’assignation à résidence avec surveillance électronique, est une mesure alternative à la détention provisoire. 

Elle est adoptée officiellement en Algérie depuis 2018 par l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Cette mesure permet, en effet, aux détenus condamnés pour des délits mineurs d’accomplir ce qui reste de leur peine (de 6 mois à une année) hors des prisons. 

Peine de travail d’intérêt général : le CRJJ donne plus de détails

Parmi les peines alternatives adoptées en Algérie, on citera la peine de travail d’intérêt général.  Par le biais de la journée organisée par le CRJJ, plusieurs détails ont été dévoilés à cet égard. Essaid Zerb a indiqué que cette peine concerne une catégorie spécifique. En effet, après le prononcé du verdict final, les personnes concernées seront placées dans des entreprises publiques.

Et ce, pour travailler des heures supplémentaires gratuitement, pour l’intérêt général. D’ailleurs, les intéressés seront soumis à des procédures administratives spéciales. Telles que la préparation psychologique et physique. Par la suite, ils seront orientés vers les services de réinsertion. Ceux-ci sont chargés du suivi du respect des horaires de travail sur le terrain.