Le président de la République Abdelaziz Bouteflika vient de procéder à un mouvement partiel des présidents de cour et des procureurs généraux près les cours, indique-t-on dans un communiqué rendu public par la présidence de la République.
Ce mouvement a été décidé par le premier magistrat du pays en vertu des prérogatives qui lui sont conférées par les articles 11-8 et 78-7 de la Constitution et conformément à l’article 49 de la loi organique portant statut de la magistrature.
Le mouvement en question concerne des mutations, de nouvelles nominations et des fins de mission, tout en précisant que les chefs de cour auxquels il a été mis fin à leur fonction sont appelés à rejoindre la Cours suprême.
Sont concernés par cette décision du président Bouteflika 9 présidents de cour et trois procureurs généraux qui ont fait l’objet de mutation.
S’agissant des nouvelles nominations, celles-ci sont au nombre de 7 et elles concernent, pour ce qui est des corps des procureurs généraux, le président de la chambre près la cour de Biskra, muté procureur général à Tébessa, le procureur général adjoint près la cour d’Alger, qui est nommé procureur général à Skikda, ainsi que le procureur de la République près la cour d’El Harrach, muté procureur général près la cour de Bordj Bou Arréridj.
Pour ce qui des nouvelles nominations survenues dans le corps des présidents de cour de justice, elles concernent les deux présidents de chambre de M’sila et d’Alger qui sont nommés présidents de cour de Biskra pour le premier et de Biskra pour le second. L’on retrouve également dans le sillage des nouvelles nominations le président du tribunal de Sidi M’hamed,
nommé président de la cour de Tébessa, ainsi que le vice-président de la cour de Relizane, qui est désigné président de la cour de Mascara. La cérémonie d’installation des présidents de cour de justice et des procureurs généraux est prévue pour lundi et celle-ci sera présidée par les magistrats de la Cour suprême et du Conseil d’Etat.
La réforme de la justice, une priorité du chef de l’Etat
Depuis son investiture pour la première fois en 1999 à la tête de la magistrature suprême du pays, le président de la République a fait par ailleurs de la réforme de la justice une des actions prioritaires de son programme d’action.
L’objectif visé n’est autre qu’un meilleur perfectionnement de la justice algérienne devant se concrétiser par un traitement dans la célérité des litiges en tous genres et un rapprochement davantage du citoyen. La modernisation du secteur judicaire sur divers plans a été, quant à elle, au centre de la réforme engagée, rappelle-t-on, depuis le début des années 2000 et qui est de mise à ce jour.
Dans le sillage de cette action de réforme, l’arsenal judiciaire a été revu et amélioré en vue de l’inscrire au diapason de l’évolution de la société algérienne. C’est dans cette optique d’ailleurs que de nouveaux textes de loi ont vu le jour, visant notamment à renforcer la lutte contre une multitude de fléaux, tels la corruption et la cybercriminalité.
A titre illustratif, le traitement par la justice algérienne des affaires de corruption depuis l’adoption de la nouvelle loi en 2006 s’est traduit par la condamnation de 5000 personnes en l’espace de trois ans, soit jusqu’à 2009.
Un effort considérable a été par ailleurs fait sur la formation de la ressource humaine active dans le secteur de la justice, notamment la catégorie des magistrats qui étaient nombreux à faire l’objet de formation aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Karim Aoudia