BATNA – La star irakienne Kadhem Essaher a brillé dans la nuit de mardi à mercredi sur la scène du théâtre de plein air de l’antique Thamugadi, à la clôture de la 38ème édition du Festival international de Timgad, devant une présence record du public.
Sous le signe du romantisme, la star qu’on surnomme « César » de la chanson arabe, revenu à Timgad, a encore séduit l’assistance avec ses tubes repris en chœur.
Deux heures durant, Kadhem a interprété majestueusement « Zidini Ichakan », « Hafiyat al kadamayne » et « Akrahouha oua achtahi ousslaha », plongeant l’auditoire dans une atmosphère féerique que seul l’artiste en détient le secret.
Devant une assistance venue de plusieurs wilayas du pays et de la Tunisie voisine, le chanteur qui n’a rien perdu de son élégance et de sa verve scénique, de sa virtuosité vocale et de la beauté de son style lyrique et romantique, a enchaîné avec « Achadoud » et « Akounou » alors que le public s’est laissé bercer par le rythme de ses œuvres les plus mélodieuses.
Avant son passage sur scène, Kadhem, dans une conférence de presse, a confié que sa relation avec le public algérien est « magnifique et solide », et sa présence dans plusieurs festivals culturels en Algérie est une « chance pour perpétuer la communion avec son public ».
Le chanteur a évoqué le message qu’il œuvre à transmettre à travers ses chansons pour assurer que la créativité, la civilisation et la paix sont les messages que reflète son art.
La soirée de clôture de cette édition a été entamée avec les rythmes authentiques des Aurès où le chanteur Abdelhamid Bouzaher a enchanté les présents en reprenant plusieurs tubes de l’icône de la chanson chaoui, Aissa Djermouni, et où « guesba » et « bendir » ont eu leur effet sur l’assistance.
Le commissaire du Festival international de Timgad, Lakhdar Bentorki, a affirmé avant la baisse du rideau du festival qui fête ses 38 bougies, que la longévité de ce dernier est le fruit des efforts déployés tout au long des années pour perpétuer l’image et la culture de l’Algérie, affirmant que dans les années 1990, « la culture avait réussi à briser le blocus autour de l’Algérie ».
Il a également appelé à œuvrer à valoriser l’acte culturel et à rentabiliser les infrastructures imposantes du secteur de la culture, réitérant sa conviction que payer un billet pour assister à un spectacle est une culture à inculquer au sein de la société.