Un premier ministre qui apprend sa nomination à la télévision (Ahmed Ouyahia), un autre qui apprend son limogeage au journal télévisé de 20 heures (Yazid Zerhouni), des ministres qui apprennent leur éviction en face de leur écran… la plupart de ces nouvelles étaient lues par Karim Boussalem, le célèbre journaliste présentateur du journal télévisé de 20 heures de l’entreprise nationale de télévision (ENTV).
Voilà qu’à son tour, le même Karim Boussalem se fait jeter comme un malpropre après 12 années de service, « viré du 20H par téléphone » , dira le concerné, sans avoir droit à une entrevue avec ses responsables ni recevoir une quelconque explication.
Cette attitude, somme toute méprisante, relève d’une pratique devenue systématique une fois qu’il y a un changement de responsable. Dans certains cas, on demande aux agents d’accueil de faire le sale boulot, c’est-à-dire interdire au concerné de pénétrer dans les locaux de l’entreprise sans fournir la moindre explication.
Dixit le code du travail, dixit les bonnes convenances, bienvenue au mépris et à la hogra. Voilà comment l’administration Algérienne se comporte avec ses fonctionnaires.