Karim Djoudi revient sur le budget Snmg C’est à la tripartite de décider

Karim Djoudi revient sur le budget Snmg C’est à la tripartite de décider

La dotation budgétaire de 100 milliards de DA prévue par le projet de loi de finances 2010 pour augmenter le SNMG reste une provision du gouvernement et non une dépense. Cette provision peut être ajustée et revue à la hausse ou à la baisse, en fonction du niveau de l’augmentation des salaires qui sera décidée par la tripartite.

C’est ce qui a été expliqué par le ministre des Finances, Karim Djoudi. Cela veut dire que cette provision peut être ajustée et revue à la hausse ou à la baisse, en fonction du niveau de l’augmentation des salaires qui sera décidée par la tripartite.

Dans une déclaration à la presse en marge d’une séance plénière de l’APN, tenue jeudi dernier et consacrée aux questions orales, l’argentier du pays a rassuré que seule la tripartite est habilitée à décider du niveau de l’augmentation. Cependant, si le gouvernement a avancé le montant de 100 milliards de DA comme provision pour l’augmentation du Snmg ce n’est pas pour rien puisque la définition des dépenses d’un Etat doit faire l’objet d’une étude sur la base des données de la situation financière du pays. Une situation affectée par le recul des exportations des hydrocarbures de 50% en l’absence d’une productivité nationale, sans oublier l’inflation qui a dépassé les 4%, alors que le projet de loi de finances 2010 prévoit une inflation de 3%, sachant que l’augmentation des salaires est un facteur de hausse de l’inflation. Ainsi, on peut dire que le gouvernement, partie prenante dans les négociations de la tripartite aux côtés de la Centrale syndicale et du patronat, a sûrement en tête un seuil d’augmentation du Snmg qu’il défendra lors de la tripartite dont la date n’a toujours pas été fixée. D’autre part, le patronat qui exige une contrepartie pour augmenter le Snmg, la prise en charge des préoccupations de la PME, aura de son côté à défendre un seuil qui arrangera sa situation financière. La Centrale syndicale, quant à elle, voudrait obtenir cette fois-ci une augmentation de plus de 2 000 DA. Au total, l’augmentation ne peut en aucun cas nuire aux recettes publiques.