Il a lancé officiellement son parti hier
“Nous voulons nous assumer ici et maintenant, nous croyons aux vertus du combat politique, nous croyons aux vertus du combat démocratique, jaloux de notre autonomie, de notre indépendance, notre soif de liberté nous interdit toute compromission. Nous croyons à la capacité du peuple algérien à rebondir et récréer l’espoir. L’amour que nous portons à notre pays nous a motivés à fonder l’Union démocratique et sociale.”
En annonçant, hier à Alger, la création officielle de son parti politique auquel le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a accordé l’autorisation de tenir le congrès, le porte-parole de l’UDS, ancien figure de proue du FFS, Karim Tabbou, entend incarner la rupture avec toute la pratique politique en vigueur jusque-là. “On veut être un instrument de militantisme authentique. Le régime, avec sa politique, ses structures et ses institutions a brisé la chose la plus chère : la confiance. La reconstruire est une révolution”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Essafir. “On veut reconsidérer la politique et rendre confiance au peuple. La pire des politiques, c’est de ne pas faire de la politique”, a-t-il dit. “En 50 années de gestion violence, le pouvoir a brisé tous les espoirs et a réduit le peuple algérien à l’indigénat. Une véritable trahison du combat libérateur”, explique-t-il.
Interrogé pour savoir s’il prendra part ou non à la prochaine élection présidentielle, Karim Tabbou se montre expéditif : “Il y a un changement de cap à produire à ce pays, c’est mettre en place des institutions fortes (…) nous sommes à la fin d’un cycle. Soit, on sera au RDV de l’Histoire, soit un jouet de l’Histoire”.
Selon lui, il n’existe pas “d’indice que les prochaines élections seront différentes des précédentes”. Il s’en prend ouvertement à ceux qui pensent qu’“ils sont seuls habilités à désigner un président” et aux potentiels candidats qui “pensent qu’il faut avoir des soutiens à l’intérieur du régime”. “Il faut un changement du processus et ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays.”
Parti ouvert à toutes les forces politiques qui veulent restituer les libertés aux Algériens, l’UDS, présent dans 33 wilayas, plaide pour un État démocratique et social, un État civil aux institutions fonctionnant démocratiquement, une organisation des pouvoirs sur la base de principes institutionnels qui seront élaborés dans le cadre d’une Assemblée constituante et en respectant les spécificités régionales ainsi qu’une réforme en profondeur de l’école. “On est convaincu que la scène politique a besoin de partis forts que ce soit, le FFS, le RCD ou le FLN”, a-t-il conclu, par ailleurs.