Dans un décret présidentiel, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a désigné Ibrahim Merad en qualité de médiateur de la République en remplacement de Karim Younès remercié.
En effet, dans la journée d’hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret présidentiel mettant fin aux fonctions du médiateur de la République, Karim Younes, une décision brutale et inattendue.
En parallèle, le Chef de l’état a signé également un décret présidentiel portant nomination du conseiller, chargé de mission auprès de la Présidence de la République pour le suivi des zones d’ombre, Ibrahim Merad, au poste de médiateur de la République.
Karim Younes se dit surpris et avance les raisons de son limogeage
Le responsable limogé du poste du médiateur de la République, Karim Younes, a précisé, dans des déclarations rapportées par « El Watan » qu’il a été « surpris » et « consterné » par la manière de son limogeage, regrettant le fait qu’il n’a pas été informé directement, et qu’il a appris son limogeage par « bouche-à-oreille ».
« Franchement, j’étais surpris d’apprendre mon limogeage, j’ai appris la nouvelle dans la rue, c’est vraiment regrettable dans une nouvelle Algérie », a déclaré le concerné a nos confrères d’« El Watan ».
Évoquant les raisons de cette décision, l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale (APN) dit ne pas comprendre la cause principale pour laquelle il a été demis de ses fonctions. Néanmoins, il a avancé quelques pistes, en déclarant, « Les raisons de cette décision ne m’ont pas été notifiées clairement, mais dernièrement, j’ai dénoncé des formes de corruption et j’ai mis l’accent sur la nécessité de dialoguer avec toutes les franges de la société dans un consensus général et national. Je pense que ce discours n’a pas été du gout de certains responsables, et pourtant, c’est la réalité du terrain, je pense que c’est la principale raison d’une telle décision », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le Chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, a nommé, 17 février 2020, Karim Younes en tant que Médiateur de la République un poste considéré comme une instance d’appel non judiciaire qui contribue à la protection des droits et libertés des citoyens. Elle constitue, en tant que telle, un trait d’union entre le Pouvoir, la société civile et le citoyen victime d’injustice ou de dépassement de la part de l’administration.