« Kerbadj nous a sabotés »

« Kerbadj nous a sabotés »

Abdelkrim Medouar, président de l’ASO Chlef

C’est un Abdelkrim Medouar emporté et hors de lui qui est intervenu, mardi soir, à la radio nationale après le match de la mise à jour de son équipe (ASO Chlef) contre l’USM El Harrach où les Lions se sont fait surprendre chez eux en s’inclinant sur le score de 2 buts à 0, hypothéquant grandement leurs chances de conserver leur titre de champion. Tout en reconnaîssant le mérite de cette équipe d’El Harrach qui, faut-il le dire, emmené par un Bounedjah des grands jours (auteur d’un doublé), s’est imposée à la régulière, le président de l’ASO Chlef, Abdelkrim Medouar a tenté, en effet, d’imputer la responsabilité de la défaite au patron de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj. Ce dernier est descendu en flammes par Medouar : « Franchement, je ne conteste pas la victoire de l’USMH, somme toute méritée. Mon équipe, grandement handicapée par l’absence des titulaires, est passée à côté de la plaque. J’accuse à ce propos le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui a maintenu le match malgré notre demande de report. Mon équipe est à son troisième match de la semaine et devra disputer ce samedi un match de coupe avant de se déplacer en Afrique pour jouer le match retour de la Ligue des champions. Le report s’imposait alors pour mon équipe. On croyait que notre doléance allait trouver des échos auprès de Kerbadj qui devait nous être sensible, lui qui a été pourtant président d’un club (CRB). Rien, absolument rien. Je l’accuse ouvertement et je condamne fermement sa manière de gérer la LFP ». Et de poursuivre : « Elire un ex-président de club à la tête de la LFP, nous, les clubs, pensions avoir fait le bon choix. Pas du tout puisque vous voyez les conséquences. Je dénonce ce mode de gestion de la Ligue. Je dirais une chose : en démissionnant de la LFP, je savais que mon club allait en faire les frais. La preuve est là. Mais je le dénonce afin que d’autres clubs ne connaissent pas un tel sort ». Il faut dire à ce titre que Kerbadj et Medouar ne sont plus en bons termes depuis quelque temps. Le boss chélifien est monté au créneau en début de saison pour critiquer la gestion « autoritaire et en solo » de Kerbadj des affaires de la LFP. Depuis, les divergences ne cessent de s’exacerber. Chose qui ne servira pas le football algérien.

T. B.