Khaldoun répond aux appels à la dissolution du FLN : « L’ONM doit d’abord balayer devant sa porte »

Khaldoun répond aux appels à la dissolution du FLN : « L’ONM doit d’abord balayer devant sa porte »

Hocine Khaldoun, membre du comité central du Front de libération nationale (FLN), ne prend pas de gants pour répondre du tac au tac à ceux qui appellent à la dissolution de son parti ou encore à sa mise au musée. Plus particulièrement s’agissant de l’Organisation nationale des moudjahidines (ONM) à laquelle il conseille avant de s’en prendre au FLN de faire le ménage dans sa cour : «Le secrétaire général par intérim de l’ONM qui appelle à la dissolution du FLN doit d’abord balayer devant sa porte », a-t-il indiqué dans une déclaration à Reporters.

Contacté par nos soins, M. Khaldoun préconise et conseille à l’ONM « plutôt que de parler du FLN, il devrait de s’atteler à ouvrir le dossier des faux moudjahidine ». « C’est un dossier lourd que je leur recommande d’ouvrir avant de s’attaquer à nous », a-t-il enchainé avant de préciser que «le FLN historique est un patrimoine national qui appartient à tout le peuple algérien et donc personne ne peut s’adjuger le monopole de l’expression en son nom, mais le parti du FLN est une formation politique qui a ses militants et sa direction ». Dans ce cadre, Khaldoun rappelle que « ce n’est pas la première fois que le SG par intérim de l’ONM fait des déclarations pareilles. Il s’est exprimé de manière similaire en mars dernier, et je lui ai répondu clairement et simplement et là encore il revient à la charge et réitère les mêmes propos au nom de l’organisation des moudjahidine». Mais aux yeux du membre du comité central, « le SG par intérim n’a pas le droit de parler au nom des moudjahidine ». « C’est son opinion personnelle qu’il exprime là, étant donné qu’il est un ancien cadre du FLN du temps du parti unique.  Quand il y a eu le multipartisme, il a fait son choix de ne pas adhérer au parti et bien aujourd’hui il n’a pas le droit de parler du FLN en tant que parti politique auquel il doit beaucoup. Si par exemple vous cherchiez à savoir d’où il a sa retraite, vous trouverez qu’il la prend au nom du FLN », fait-il observer.

Quoi qu’il en soit, Khaldoun dénie le droit à « quiconque d’appeler à la dissolution du FLN en tant que parti ». Pour rappel, la semaine dernière, le secrétariat général par intérim de l’Organisation nationale des moudjahidine, Mohand Ouamar Benlhadj, a profité de la Journée nationale des Moudjahidine pour réitérer son appel à retirer le sigle FLN des vils jeux politiques. « Il faut le rendre aux Algériens », a-t-il insisté dans une vidéo publiée le 20 août dernier.
Son argument est que le parti historique est hors la loi. « Celle-ci interdit l’utilisation des symboles nationaux, symboles de l’État ainsi que les fondements de la société dans la politique partisane », a-t-il justifié. Cette déclaration a pour rappel soulevé un tollé qui a été à l’origine d’une réaction vive de la part du secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï et aujourd’hui, c’est autour de Khadoun de conseiller à l’ONM « de s’occuper de ses problèmes internes et de laisser le FLN à ses militants ».

NADIA BELLIL