Le mercredi 8 juin 2022, l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, comparaitra devant la Cour d’Alger. Et ce après avoir fait appel des décisions de justice rendues par le pôle pénal économique et financier près tribunal de Sidi Mhamed.
L’affaire Khalida Toumi a été programmée au niveau de la première chambre criminelle de la même autorité judiciaire dirigée par Abdelaziz Ayad. Où seront aussi présentés Ben Blidia Abdelhamid, le président du pôle chargé des festivals, et l’ancien directeur de la culture de Tlemcen, Hakim Miloud.
En effet, les prévenus sont poursuivis pour : abus de fonction ; octroi de privilèges indus et détournements de fonds publics ; notamment lors des manifestations culturelles organisées durant la période où Khalida Toumi était à la tête du secteur. Les événements en questions sont : « Tlemcen, Capitale de la Culture Islamique », en 2011 ; avant cela le « Festival Africain » , en 2009 ; plus de l’événement « Algérie Capitale de la Culture Arabe », en 2007.
Ce dossier comprend également 40 témoins, Lakhdar Ben Tourki, ancien directeur du Bureau national de la culture et de l’information ; Ben Sdira Rachid ; Ait Menguelat Hassan et d’autres responsables chargés de la mise en œuvre des programmes des responsables locaux.
Le hasard fait que Khalida Toumi sera jugée en appel le 8 juin ; date coïncidant avec la célébration de la fête nationale de l’artiste qu’elle avait proclamée lorsqu’elle était à la tête du secteur de la culture. Cette journée est devenue une tradition bien ancrée sur la scène culturelle et un rendez-vous annuel pour les artistes algériens.
Retour sur le procès de Khalida Toumi et sa condamnation
Il est à rappeler, que l’ancienne ministre de la culture est en détention depuis novembre 2019. Mais aussi que le verdict est tombé ce jeudi 7 avril 2022, Khalida Toumi avait été condamnée à 6 ans de prison ferme.
Le procès de l’ancienne Ministre de la Culture, Khalida Toumi s’était tenu durant le mois de mars 2022, devant le juge du Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Le 28 du même mois, le procureur avait requis 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 millions de dinars.
Lors de ce procès, l’ancienne Ministre de la Culture a nié « l’ensemble des accusations retenues à son encontre ». Khalida Toumi, avait affirmé « avoir contesté les rapports d’expertise délivrés par l’inspection générale ». Elle avait souligné que « ces rapports étaient fondés sur de mauvaises bases et de faux faits » et qu’ « ils constituaient une violation flagrante de la Constitution ».