L’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi a fait l’objet d’expertise et d’enquête au sujet de l’organisation de l’événement « Alger, capitale de la culture arabe » comme ce fut le cas de tous les organisateurs responsables de l’événement. Ses avocats se disent « optimistes » quant à la suite des événements concernant leur cliente.
Khalida Toumi est accusée « d’octroi indus avantages dans les marchés publics et d’abus de fonction en accomplissant un acte en violation de la loi » en lien avec l’organisation de trois événements culturels ayant eu lieu en 2007, 2009 et 2011. L’enquête se concentre et avance pour l’instant sur l’événement survenu en 2007 “Alger, capitale de la culture arabe”.
C’est donc grâce au rapport d’expertise de l’Inspection générale des finances (IGF), cité ce samedi par le quotidien Liberté, demandé par le magistrat conseiller de la Cour suprême, que le cas de l’ancienne ministre de la Culture a pu être examinée plus en profondeur. Le rapport serait donc “très favorable à Khalida Toumi puisqu’il précise que celle-ci avait une dérogation de la part du premier ministère et du ministre des Finances pour ne pas passer par le circuit habituel des marchés publics en raison du caractère spécifique de l’événement”.
M Ghechir, avocat de Khalida, affirme que la défense compte solliciter le juge d’instruction « lundi prochain et faire le point avec lui, pour savoir s’il a reçu d’autres rapports d’expertises concernant l’affaire Khalida Toumi”.
Liberté provisoire rejetée pour l’ex-ministre de la Culture
L’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi a été placée en détention provisoire le 4 novembre 2019. Son dossier a été transféré au pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed, le 10 septembre 2020, soit deux mois avant sa mise en détention.
Depuis son arrestation, son avocat a tenté, à plusieurs reprises, d’obtenir une liberté provisoire à sa cliente. Il assure que sa cliente met en avant plusieurs « garanties qu’elle présente pour rester à la disposition de la justice”, et qu’il est donc regrettable que l’ancienne ministre soit toujours en prison après 19 mois de prison.
Les avocats de l’ancienne ministre de la Culture s’étaient d’ailleurs adressés directement au président de la République Abdelmajid Tebboune au sujet des droits de la détenue. Une quatrième demande de liberté provisoire pour Khalida Toumi avait été faite il y a de cela quinze jours, une demande, qui s’est encore une fois de plus, vue refusée en raison de l’enquête judiciaire qui est toujours en cours.