Le siège de la daïra de Khemisti située à moins de vingt kilomètres de Tissemsilt a été en cette fin de semaine le théâtre d’un mouvement de protestation de dizaines de jeunes chômeurs qui réclamaient plus de transparence dans le traitement des dossiers des demandeurs d’emploi.
En effet, les protestataires qui se sont regroupés en masse, ont envahi d’abord le siège de l’APC de Khemisti et ne trouvant aucun interlocuteur devant eux, ils se sont dirigés vers le siège de la daïra avec l’intention de dire haut et fort que le processus de recrutement ou de recasement des chômeurs n’a pas été respecté dans la plupart des temps. Ils déclarent dans ce sens que « l’obligation de l’affichage de la dernière annonce de recrutement concernant une vingtaine de postes d’emploi de différentes catégories au niveau de la Mairie de Khemisti (wilaya de Tissemsilt) n’a jamais été faite » et ils avaient assisté à un ajoutent que certaines pratiques de favoritisme, de passe droit et de recommandation des responsables concernés et même d’agents a poussé ces protestataires à dénoncer la situation et créer leur désappointement.
Plusieurs exemples nous ont été donnés sur ce dernier recrutement fait par cette municipalité qui est passé sous silence et sans que personne ne se rende compte jusqu’au jour où ils se sont rendus compte que « des tierces personnes seraient déjà en poste », «on ne sait pas comment ça se passe ici ? Dans le flou total, on découvre subitement que telle personne travaille déjà à tel poste et cela sans que personne ne soit au courant » devait nous dire un de ces protestataires, un autre ajouta « nous avons des dossiers déposés auprès de la mairie et il y’en a parmi nous qui travaillent dans le cadre du social depuis bien longtemps mais on n’a jamais fait appel à nous, ils convoqueraient les personnes de recommandation et leur proposent les postes et si elles refusent, elles auraient encore la chance dans d’autres opportunités alors que nous courons toujours derrière une seule chance. Selon plusieurs témoignages, il se trouve qu’il y a des personnes dont les permis de conduire n’ont pas plus qu’une année de délivrance, et il se trouve que ces personnes sont recrutées autant que chauffeurs et beaucoup d’autres anomalies. La tension était très tendue à l’intérieur du siège de la daïra et on craignait surtout les dépassements, mais heureusement les protestataires qui exigeaient l’ouverture d’une enquête, ne demandaient du chef de la daïra que l’annulation de ces recrutements douteux et plus de transparence dans le traitement des demandes. Ils comptaient revenir à la charge si rien ne sera fait au courant de la semaine tout en souhaitant que les autorités interviennent afin d’ouvrir une enquête et situer les responsables de ce recrutement qui a fait des mécontents.
A. Ould El Hadri