Classé parmi les plus beaux et les plus anciens barrages de l’Algérie, le barrage « imi n uguis» de Kaïs (30 km du chef lieu ) est aujourd’hui envasé à 100 % et mis à l’arrêt par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) en 2015.
La société civile se mobilise dans ce coin de l’est du pays pour sauver son patrimoine. Un barrage dont la construction remonte au début du siècle dernier. Bâti en 1910 et mis en eaux en 1939, Imi n Uguis (gorge du cheval en chaoui, arabisé en Foum El Gueis), ce barrage est d’une capacité réelle de 2,5 millions de mètre cube. Il alimentait en eau potable la commune de Kaïs et les terres agricoles de la pleine de Remila avant qu’il soit rendu inexploitable depuis l’an 2000 à cause de l’envasement.
La population de Kaïs est approvisionnée aujourd’hui en eau potable par le barrage Koudiat Lemdaouar de Timgad et les paysans de la plaine de Remila ne comptent plus que sur les forages pour irriguer leurs cultures.
Un collectif pour la sauvegarde du barrage a vu le jour dernièrement. Il a appelé, dans un communiqué, dont nous détenons une copie, la population de la ville de Kaïs et de ses environs, à rejoindre le collectif afin d’exercer des pressions sur les pouvoirs publics en vue de sauver le barrage d’Imi n Uguis .
Le collectif annonce également un plan d’action qui commencera par la constitution d’un dossier ayant trait à la gestion du barrage ces dernières décennies. Ce groupe de citoyens n’exclue pas, dans le même communiqué, le recours à des rassemblements ou des marches si les pouvoirs publics ne prennent pas leurs responsabilités pour enfin sauver l’un des plus importants atouts économiques de la région.