Les habitants de la ville de Kherrata ont organisé, ce samedi 15 mai 2021, une marche dans le but de dénoncer la violation de la liberté de manifester des hirakistes, ainsi que les nombreuses vagues d’arrestations de militants durant les marches d’hier vendredi.
Une semaine après avoir effectué une marche commémorative des massacres causés par les forces armes françaises le 8 mai 1945, la circonscription de Bejaïa s’est insurgée contre les violences ainsi que les arrestations de masse perpétrées hier, lors des manifestations du Hirak, et ce, dans plus de 25 wilayas.
Les manifestants se sont rendus au siège de la sureté
Les manifestants ont d’ailleurs été nombreux à marcher en direction du siège de sûreté de la Daïra, afin de faire entendre leur indignation suite à l’usage de la violence par les forces de l’ordre qui ont empêché le Hirak dans plusieurs villes du pays et ont arrêté des dizaines de journalistes et d’autres militants.
Certains d’entre eux ont été libérés quelques heures plus tard, d’autres telle que la journaliste Kenza Khattou à Alger ou encore le Professeur Larbi Rabdi, qui, d’après le Comité national pour l’a Libérations des Détenus (CNLD), fait partie des « 23 personnes en garde à vue au commissariat central de Sétif et il sera présenté devant le procureur du tribunal de Sétif, le dimanche 16 mai 2021 ».
Une fois arrivés au niveau du siège de sûreté, les manifestants ont crié leur colère à travers des pancartes mettant en cause le système. Ces derniers ont également exigé la libération sine qua non, de tous les individus ayant usé de leur droit de manifester pacifiquement. Les manifestants ont également assuré leur volonté poursuivre le combat la semaine prochaine, malgré le dispositif policier mis en place afin les en dissuader.