Les habitants de Kherrata, à l’extrême est de Béjaïa, ont organisé, ce mercredi 1 septembre, une manifestation de soutien aux détenus du mouvement populaire du Hirak.
Comme lors de chaque marche du Hirak à Kherrata, les manifestants ont commencé à se rassembler, dès la première heure de la matinée de ce mercredi, près de la place de la Liberté, mais les éléments de la police anti-émeutes se sont vite intervenus pour les disperser.
En effet, un impressionnant dispositif policier était au rendez-vous. Pour avorter rapidement le rassemblement, les forces de l’ordre ont commencé à procéder à plusieurs arrestations parmi les manifestants ; ce qui a provoqué un début d’affrontements.
Une atmosphère très tendue
Face à la répression policière, les manifestants n’ont pas battu en retraite. Bien au contraire, les protestataires ont tenté de résister en déclenchant un affrontement avec les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à user du gaz lacrymogène pour disperser la foule qui réclamait « la libération des détenus du Hirak » et l' »instauration d’un État de droit ».
La situation est ensuite restée tendue jusqu’à la fin de la journée qui a été marquée par une vague d’arrestations. Cette manifestation a été organisée par un groupe de militants du Hirak afin d’apporter leur soutien aux détenus d’opinion ainsi que pour dénoncer la convocation de leurs confrères par la police.
Pour rappel, depuis mars dernier, les manifestations sont interdites sans l’aval du ministère de l’Intérieur qui exige une déclaration d’une marche avant chaque rassemblement.